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Caroline Roux reçoit l’ancien ministre de l’Intérieur et président du groupe de la République en marche Christophe Castaner dans les 4 vérités. 

Alors qu’Emmanuel Macron est attendu aujourd’hui à Roubaix pour des annonces, le Président de la République doit fournir des réponses quant à la sécurité du pays. Lors de sa visite éclaire, un contrôle de l’action des forces de l’ordre sur le terrain sera réalisé : pourquoi faudrait-il réformer l’IGPN ? « Par nature, j’avais commencé à monter en puissance sur cet enjeu du contrôle qui est nécessaire parce que la police et nos forces de sécurité intérieure ont un pouvoir exorbitant » déclare Christophe Castaner avant de poursuivre « qu’il faut le faire dans la transparence ». L’ancien ministre de l’Intérieur rappelle que la police comme la gendarmerie font partie des services les plus contrôlés. Faut-il un organisme indépendant comme en Grande-Bretagne ? Le Président du groupe LREM n’écarte pas la possibilité. Celui qui avait à l’époque heurté les syndicats de police en souhaitant « changer les règles du jeu sur les contrôles » confirme que c’est une question prioritaire avec trois points essentiels « le racisme dans la police, la réforme du IGPN et la suppression de la clé d’étranglement ». À 200 jours des élections, quel est le bilan du quinquennat sur la sécurité ? Pour le député français « il n’y a pas de bon bilan sur la sécurité tant qu’il y a des français qui se sentent en risque, nous devons renforcer cela ». Entre le camp de droite et la République en marche le ton est donné,  Xavier Bertrand taxe la politique du Président de la République en matière de sécurité « d’échec profond du quinquennat ». Christophe Castaner attend des propositions du candidat solitaire à l’élection présidentielle et constate que « pour le moment des propositions sérieuses, il n’y en a pas […] il n’y a aucun renouvellement, il n’y a pas la prise des nouveaux enjeux y compris sur la question de la sécurité». 

Rentrée 2021 : et le pouvoir d’achat ? 

La question du pouvoir d’achat émerge en cette rentrée lourdement frappée par la crise sanitaire. Alors que les prix de l’énergie, de l’électricité et du gaz sont en forte hausse, quant est-il de la valorisation du chèque énergie ? « Globalement, ça fait partie des mesures favorables au pouvoir d’achat » explique l’ancien porte-parole du gouvernement avant de poursuivre qu’il faut « accompagner dans cette réalité du quotidien les français qui sont confrontés à ces problèmes-là ». Christophe Castaner évoque la volonté du gouvernement de prendre le mal à la source notamment avec « la rénovation thermique du bâti ». Et l’augmentation des salaires ? L’ex-secrétaire d’État chargé des relations avec le Parlement n’enterre pas l’idée pour valoriser le pouvoir d’achat « c’est pour ça que la réforme des allocations chômage va entrer en vigueur au 1er octobre, au-delà la question de la revalorisation salariale est posée ». Et de poursuivre que « la redistribution des richesses est un enjeu sociétal majeur ». 

Élections présidentielles 2022, la course à l’Élysée se poursuit 

Tandis qu’Anne Hidalgo a annoncé vouloir doubler le salaire des enseignants, là candidate à l’élection présidentielle semble diviser la gauche. Pour Christophe Castaner, une question se pose « Où elle prend ces 150 milliards ? ». Pour le membre du PS, difficile de se reconnaître au sein même de son parti « J’ai connu un parti socialiste qui portait les 35h aujourd’hui on voit bien qu’il y a une démagogie ambiante ». Un autre candidat potentiel pour la course à l’Elysée fait parler de lui : Eric Zemmour a-t-il sa place parmi les candidats sur la ligne de départ ? Pour Christophe Castaner c’est un « objet médiatique qui se cache derrière une campagne médiatique et qui pour l’instant n’a aucun programme si c’est l’hystérisation de la société française » conclut-il.