Ce jeudi 15 juin, l’équipe de Télématin est en déplacement à Marseille. Le port de Marseille, premier port de France, doit en effet faire face à un défi majeur : réduire la pollution. Le port représente 37% des émissions d’oxyde d’azote à Marseille, soit plus que l’industrie ou la route. Des associations ont déposé plainte pour « mise en danger de la vie d’autrui » et « préjudice écologique » et en parallèle les manifestations se multiplient. « Le port de Marseille-Fos est le premier port de France, soit 42500 emplois. C’est un enjeu de souveraineté nationale. Et en même temps, ce sont des techniques utilisées qui produisent du carbone. Mais nous sommes en train de vivre la révolution de la décarbonation, avec des investissements majeurs, notamment l’électrification à quai. Seuls 14 ports dans le monde l’ont fait », explique Christophe Castaner, actuel président du conseil de surveillance du grand port maritime de Marseille, sur le plateau des 4 Vérités. L’ancien ministre l’assure : « il faut investir massivement pour dépolluer et décarboner ».
Ainsi, le port a entamé son électrification à quai qui consiste à brancher les paquebots directement à quai pour diminuer la pollution. « C’est le cas pour tous les départs vers la Corse et cet été ça le sera également pour tous les départs vers le Maghreb », précise l’ancien ministre, espérant généraliser l’électrification sur l’ensemble du port d’ici 2025. Pour l’heure, l’hypothèse d’interdire certains paquebots semble exclue.
Alors que les rumeurs d’un remaniement ministériel vont bon train, le président de la République devrait se rendre à Marseille à la fin du mois de juin. L’idée ? Lancer l’acte II de son plan Marseille en grand, un projet ambitieux de plusieurs milliards d’euros d’investissement lancé en septembre 2021. « Cela n’a pas été confirmé, mais nous nous préparons à sa venue », affirme Christophe Castaner. Au sein de la majorité, certains membres issus de l’aile gauche fustigent la droitisation de la politique du chef de l’Etat. « Je ne le pense pas. Des débats aussi importants que celui de sauver le régime des retraites, ça parle à tous les Français. On peut faire du populisme et proposer tout et n’importe quoi, ou bien affronter la réalité. Le principal risque de gouvernement, c’est une forme d’inaction, d’empêchement, d’abandon. Sur ces sujets, le président de la République ne cédera rien », estime son ancien ministre.
Le cauchemar des règlements de compte
À Marseille, la violence reste un problème quotidien où les règlements de compte liés au trafic de drogue sont en recrudescence, faisant chaque semaine des victimes de plus en plus jeunes. Selon un décompte de l’AFP, déjà 23 morts depuis le début de l’année, essentiellement des jeunes hommes. « Le problème est ancien. Il y a de vrais problèmes, mais il y a aussi des résultats exceptionnels conduits par nos forces de sécurité intérieure, par nos policiers, par la préfecture de police. Ce n’est pas suffisant, il ne faut rien lâcher », affirme l’ancien ministre de l’Intérieur. « Depuis le début de l’année, 40 points de deal permanents ont été démantelés, plus de 1000 interpellations, plus de 600 armes saisies. Nos policiers se battent pour lutter contre le trafic de drogue », précise-t-il, soulignant également une « violence débridée ». Son objectif : « faire tomber les têtes de réseau ». Il souhaite également renforcer les moyens de lutte contre les réseaux de blanchiment d'argent. « Les faire tomber par le fric », affirme Christophe Castaner.
Le gouvernement travaille actuellement sur son grand projet de loi. Immigration, portée par le ministre de la place Beauvau, Gérald Darmanin. « Il faut assu