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Pas moins d’un millier de trains seront supprimés entre vendredi 16 et dimanche 18 mars en raison d’une grève des contrôleurs de la SNCF. Une grève qui promet de largement perturber les départs en vacances scolaires. « Je souhaite présenter toutes les excuses de l’entreprise. Effectivement, les Français ne pourront pas partir en vacances comme prévu. Tous les trains ne vont pas circuler », s’est expliqué Christophe Fanichet, PDG de SNCF Voyageurs, invité des 4 Vérités, jeudi 15 février 2024, sur France 2. Il l’assure : « aujourd’hui, tous les engagements sont tenus ». Selon lui, cette « grève est incompréhensible et incomprise des Français ». « On a mis 400 euros sur la table au premier mars, qui sont une juste rémunération que les cheminots vont avoir. (…), on a ouvert un agenda social qui permet de regarder les sujets de retraite… », souligne-t-il. Ainsi, le trafic sera fortement perturbé ce week-end avec un TGV sur deux, un Ouigo sur deux et un Intercités sur deux qui circuleront, a indiqué la compagnie, mercredi 14 février. « Bien plus d’un Français sur 2 pourront voyager », affirme le PDG, déclarant que les « trains les plus complets seront privilégiés ». Le service Junior et compagnie sera également assuré. D’autres mouvements dans les autres week-end de départ en vacances. « Pour la semaine prochaine je ne peux pas en dire plus. Il y a des préavis mais je suis confiant pour qu’il n’y ait pas de perturbation la semaine prochaine ». 

SNCF : un dialogue de sourds

Parmi les sujets de litige : la présence de 2 contrôleurs par train. « Aujourd’hui en 2024, 9 TGV sur 10 ont deux contrôleurs à bord », explique Christophe Fanichet, promettant 2 contrôleurs sur 100% des trains en 2025, « à la date prévue ». « On est dans un dialogue social permanent. Cela fait partie d’une grande partie de notre ADN ». Les salariés demandent également 200 euros brut d’augmentation par mois. « C’est non », assure le PDG. « En deux ans, un chef de bord a gagné 500 euros de plus par mois qu’il y a deux ans. C’est juste mais on ne peut pas aller plus loin ». Le chef d’entreprise a également annoncé des investissements dans le réseau, notamment pour la réparation. « On ne peut pas tout mettre dans la rémunération ». 

A l’approche des Jeux Olympiques de Paris, une interdiction des grèves à certaines périodes de l’année est-elle envisageable, comme c’est le cas en Italie ? « Ce n’est pas à moi d’en décider. J’applique les règles et les lois », explique Christophe Fanichet.