Invité de l’émission L’Evenement, mercredi 12 octobre, sur France 2, Emmanuel Macron a notamment été interrogé sur la pénurie de carburant, qui paralyse le pays depuis plusieurs semaines, alors que les salariés de certaines raffineries poursuivent leur mouvement de grève.
Le président de la République a promis un retour à la normale dans « le courant de la semaine qui vient ». Néanmoins, il n’exclut pas de « réquisitionner », si « le dialogue social n’aboutit pas dans les prochaines heures ». « Je suis très heureuse qu’il y ait des grèves dans les raffineries pour contester cette indécence de profits faramineux avec des salaires qui stagnent », commente, ce jeudi 13 octobre 2022, Clémentine Autain, sur le plateau des 4 Vérités, sur France 2. « C’est une manière pour le président de se rassurer, mais je ne crois pas que ce soit l’ambiance du pays aujourd’hui », ajoute-t-elle.
Mercredi 12 octobre, la Première ministre Élisabeth Borne a demandé la réquisition des personnels des raffineries d’Esso-ExxonMobil, afin d'approvisionner les stations-service. Dans la foulée, la députée écologiste Sandrine Rousseau a réagi sur Franceinfo, espérant que ce serait « l'étincelle qui déclenchera un mouvement de grève générale ». « Je souhaite qu'il y ait une mobilisation à la fois de forces syndicales, de forces politiques et une mobilisation citoyenne. C’est ça qui va empêcher que nous continuions à aller dans le mur », réagit Clémentine Autain, estimant que cette situation « n’est pas inéluctable ». L’élue plaide pour la mise en place d’une taxe sur les superprofits. « Le gouvernement s’obstine dans une logique d’austérité, dans un certain nombre de secteurs, notamment tout ce qui relève des services publics de bien commun », ajoute Clémentine Autain. Selon elle, le bouclier tarifaire mis en place par l’exécutif « ne marche pas ». « Il faut bloquer les prix de produits de première nécessité, augmenter le Smic et taxer les profits afin de faire rentrer de l’argent », affirme-t-elle.
C’est l’heure du bras de fer
La CGT prépare actuellement une grande journée de grève générale. « On sera à leurs côtés », assure Clémentine Autain, estimant qu’il faut « unir » les forces. « Notre responsabilité commune, c’est de faire grandir la contestation pour faire reculer le gouvernement », poursuit-elle. En attendant, une marche « contre la vie chère et l’inaction climatique » à Paris, sera organisée par la Nupes, dimanche 16 octobre. Aucune confédération syndicale ne s’est associée directement à l’événement. « L’heure du bras de fer est venue », affirme la députée.
Concernant la situation dans sa famille politique et dans le sillage de l’affaire d’Adrien Quatennens, Clémentine Autain assure qu’il n’y a pas « de problème Mélenchon ». « Notre mouvement ne peut pas se résumer à simplement de savoir quelle est la relation avec Jean-Luc Mélenchon », conclut-elle.