Certains athlètes étrangers, notamment Américains, se sont étonnés de recevoir des soins médicaux gratuits pendant les Jeux Olympiques. Une mesure pourtant normale qui ne devrait pas étonner les sportifs, selon Frédéric Valletoux. Il explique en effet que cela fait partie du cahier des charges des Jeux Olympiques, et que ce n’est donc pas une spécificité française. Il rassure en expliquant que c’est le Comité d’organisation des Jeux qui prend en charge tout le financement des frais hospitaliers, et que cette charité « ne coûte pas un euro à la sécurité sociale. » Il s’agit pour lui d’une solidarité qui est propre à un événement comme les Jeux Olympiques.
Le ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention se veut également rassurant à propos de la pollution de l’eau de la Seine. Il y a quelques jours, la triathlète Belge Claire Michel tombait malade, et étant notamment victime de vomissements, faisant frémir les rumeurs les plus folles quant à une potentielle contamination due à son contact avec l’eau de la Seine. Cette dernière est revenue sur son état de santé en expliquant qu’elle avait contracté un autre virus que l’E.Coli, la bactérie présente dans le fleuve et pointée du doigt par les internautes. Des propos que corrobore notre invité, rappelant que l’eau est surveillée de près par les organisateurs des Jeux, et que des entraînements ou des compétitions ont déjà été repoussés si les conditions n’étaient pas réunies pour permettre une baignade.
Toujours rassurant, l’ancien maire de Fontainebleau estime que « tout se passe très bien » dans les hôpitaux parisiens. Il félicite le très gros travail effectué par les soignants, qui ont notamment organisé leurs vacances de façon à être disponible pendant toute la durée des Jeux. Il n’y a selon lui « pas de saturation du service hospitalier » car très peu d’hospitalisations seraient liées à l’événement sportif. « Il y a eu 55 000 hospitalisations hier, dont une quinzaine liée aux Jeux Olympiques », explique-t-il. Même si le nombre d’hospitalisations venait à enfler dans les jours qui suivent à cause de la compétition, l’homme politique annonce qu’il y a plus de 80 services de l’Assistance Publique parisienne qui sont disponibles et n’ont pas été mobilisés jusqu’à présent pour prendre en charge plus de patients.
Comment sauver l’hôpital public ?
Le weekend dernier, sur la nuit entre le samedi 3 et le dimanche 4 août, une panne informatique d’ampleur a touché quelque 38 établissements de l’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris. Frédéric Valletoux estime certes la panne dommageable, mais que le personnel ainsi que la direction ont « très vite réagi », permettant d’éviter des conséquences trop lourdes pour les patients, et trouver une solution au plus vite. Il explique qu’il ne s’agissait pas d’une cyberattaque, mais bien d’une simple panne technique « qui peut arriver sur n’importe quel serveur. » Un incident qui rappelle, pour notre invité, à quel point l’informatique est « partout, nécessaire et utile. »
Toujours optimiste, l’ancien président de la Fédération Hospitalière de France, voit de belles améliorations pour l’hôpital public dans les années à venir. Il compare ce dernier à un paquebot : « on a donné des coups de gouvernail, le paquebot a commencé à tourner et il est sur la bonne voie. » Il revient sur les investissements faits pour l’hôpital, ainsi que les formations : « on forme plus de soignants, cela va produire ses effets dans quelques années », insiste notre invité.