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L’annonce a fait boom. A la surprise générale, Emmanuel Macron a décidé de dissoudre l’Assemblée nationale et déclencher des élections législatives anticipées qui se dérouleront le 30 juin et 7 juillet prochain. « Il y a un véritable danger qui pèse sur la France. L’extrême droite est aux portes du pouvoir, nous devons tout faire pour présenter un gouvernement qui empêchera l’extrême droite de gagner et surtout qui permettra d’apporter une politique nouvelle qui réponde enfin aux attentes des Français », réagit Fabien Roussel, invité des 4 Vérités, ce mardi 11 juin 2024. Dans la soirée du lundi 06 juin, au terme de longues négociations qui ont duré plusieurs heures, les partis de gauche - Parti socialiste, Parti communiste, Écologistes et La France insoumise - ont finalement abouti à un accord de « candidature unique » afin de faire barrage au Rassemblement national. « Il n’y aura qu’un seul candidat de gauche dans chacune des circonscriptions, qui se présentera », assure le secrétaire national du Parti communiste Français, au micro de Thomas Sotto. Ce « front populaire » est soutenu par « une vingtaine d’organisations politiques » mais aussi les syndicats. « Ensemble nous allons écrire ce programme et tous les points qui nous rassemblent », soutient le communiste. 

Un « front populaire » version 2024, sans Jean-Luc Mélenchon ? 

Cette alliance intervient alors que la gauche est apparue plus divisée que jamais, notamment depuis le 7 octobre dernier, lors de l’attaque terroriste du Hamas et les ambiguïtés de la France Insoumise. « La menace est là, il est urgent de nous unir. (…) Sur les questions internationales, nous écrirons noir sur blanc ce que nous défendrons ensemble : le soutien de l’Ukraine face à l’agresseur russe, la nécessité de reconnaître l’État de Palestine et la reconnaissance du Hamas comme organisation terroriste », affirme Fabien Roussel. 

Cette réunion est marquée par l’absence de Jean Luc Mélenchon. « Nous sommes en train de construire autre chose, sans lui », soutient Fabien Roussel. « Nous serons plus que les quatre forces politiques qui composaient la Nupes. Nous sommes beaucoup plus nombreux, avec les syndicats, les associations », souligne-t-il, assurant qu’un programme sera défini pour être mis en œuvre dans les « cent prochains jours ». Qui pourra incarner cette union ? « C’est une question qui se posera. J’ai envie qu’on présente aux Français une équipe ». Invité de France 2 ce lundi 10 juin, Raphaël Glucksmann a estimé que Laurent Berger, figure de la société civile pourrait être Premier ministre. « Nous voulons d’abord mettre en avant le contenu, le programme plutôt qu’un homme. Nous avançons pas à pas », précise Fabien Roussel, qui souhaite redonner un nouvel élan « au monde du travail ».