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Un premier volet de l’opération Wuanbushu a été mis en place à Mayotte en avril 2023. Il avait pour but de lutter contre l’immigration illégale et irrégulière, la délinquance, et l’habitat illégal. Selon Marie Guévenoux, ministre déléguée chargée des Outre-Mer, ce 16 avril, à l’aube, deux nouvelles opérations, une de police, et une de gendarmerie, ont été lancées dans deux points différents de l’île.

Si les objectifs sont peu ou prou les mêmes que ceux visés en 2023, la femme politique assure avoir, avec son gouvernement, « tiré des enseignements très précis » de l'opération précédente. Pour ce deuxième volet, les 400 policiers déployés viseront les 60 individus se livrant aux trafics les plus graves et chercheront à détruire les 1300 bidonvilles présents sur le terrain. « Mayotte place nette » devrait durer 11 semaines.

Lors de l’opération Wuanbushu, l’année dernière, les Comores avaient refusé le débarquement sur leur sol des bateaux de migrants en provenance de Mayotte.  « Tant que la partie française décidera de faire des choses de façon unilatérale, nous prendrons nos responsabilités. Aucun expulsé ne rentrera dans un port sous souveraineté comorienne »avait déclaré Fakridine Mahamoud, ministre de l’Intérieur de l’archipel. Marie Guévenoux parle d’un « dialogue exigeant » avec les Comores et avance que, cette fois, la lutte est renforcée par un dispositif de lutte contre l’immigration. Des bateaux survoleront notamment l’île pour surveiller les déplacements sur le territoire.

Le droit du sol à Mayotte évoqué par Gérald Darmanin en février confirmé

En février dernier, lors de son déplacement sur le département ultramarin, Gérald Darmanin avait annoncé souhaiter réviser la Constitution afin de mettre fin au droit du sol à Mayotte « d’ici l’été ». Au vu de la crise « exceptionnelle » vécue par l'île, ce projet est « toujours à l’ordre du jour », informe Marie Guévenoux. Il s’agira bien d’une réforme par abrogation de la loi constitutionnelle, « de façon que cette loi reste pérenne », explique-t-elle. Pas question, en revanche, d’instrumentaliser la réforme. Ceux qui veulent l’étendre en France, comme le souhaiterait le RN, n’ont pas voix au chapitre.  

La préfecture de l’Agence Régionale de Santé de Mayotte  (ARS) a publié lundi 15 avril un bulletin sur l’évolution du choléra sur l'île. À ce jour, 10 cas ont été recensés. Une situation épidémique que la responsable politique dit « suivre tous les jours », assurant que les cas recensés ont été pris en charge par l’ARS.