Les débats autour du projet de loi sur la mise en place du pass vaccinal ne se sont pas passés comme prévu. Lundi 03 janvier, dans la nuit, les débats ont été suspendus après le refus des députés de l’opposition de poursuivre les débats après minuit. Mardi, les débats ont repris avant d’être de nouveau suspendus, vers deux heures du matin, après la parution d’une interview du président de la République, Emmanuel Macron, dans le journal Le Parisien - Aujourd’hui en France. « Les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder », a déclaré le chef de l’Etat dans l’entretien. Cette phrase a immédiatement enflammé la toile et entraîné l’indignation de l’opposition, notamment de Valérie Pécresse, la candidate Les Républicains. « Le président de la République veut avant tout sortir de la crise. Il veut également que les personnes qui ont un schéma vaccinal complet ne subissent pas les contraintes et le contre coup dû au fait qu’entre 8 et 10% de la population ne veuille pas se faire vacciner. Et je partage cette idée », a commenté l’ancien Premier ministre Edouard Philippe, sur le plateau des 4 Vérités, mercredi 5 janvier, sur France 2. Et de préciser : « Il dira s’il regrette ou s’il ne regrette pas. Mais on a compris ce qu’il voulait dire ».
Mais derrière cette polémique, se pose la question de la vaccination obligatoire. Le maire du Havre s’y est dit favorable. « On a le droit d’avoir un débat public de qualité sur le sujet, mais, ma conviction, c’est qu’au moment où en est, sur la maîtrise des vaccins, du développement de l’épidémie, j’y suis plutôt favorable », a-t-il affirmé. A quatre mois du scrutin, le climat social est extrêmement tendu.
Horizons : des candidats pour les législatives
Edouard Philippe a lancé il y a quelques mois son parti Horizons, qui vient d’installer son siège parisien au 30 avenue d’Iéna, dans le XVIe arrondissement de la capitale. Cette adresse n’est autre que l'ancien QG de campagne de Jacques Chirac, lors de l'élection présidentielle de 1995. « Avez Horizons, j’essaye de ne pas me placer dans l’immédiateté, l’acidité de l’ensemble des polémiques que l’on voit tous les jours », a-t-il estimé. Il veut notamment s’engager dans la révolution technologique, la transformation du travail ou encore les financements publics. Il veut placer la France comme « constructeur du futur » notamment en formant aux métiers de demain.
Pour porter ces idées-là, il l’assure : son parti présentera des candidats à l’élection législative, et s’est dit favorable à l’idée de former une coalition avec le parti présidentiel.