A un mois du scrutin des élections européennes, la composition complète de la liste de la majorité présidentielle, portée par la candidate Valérie Hayer, n’est pas encore connue. « La liste sera lancée demain », assure Nathalie Loiseau, députée européenne Horizons, invitée des 4 Vérités ce vendredi 03 mai 2024. « J’attendrai que les autres sortants soient informés si j’y suis ou je n’y suis pas ». Tête de liste en 2019, l’ancienne candidate avait obtenu pas moins de 22,42% des suffrages. Quatre ans plus tard, le parti de la majorité oscille entre 16% et 17% et ne parvient pas à décoller dans les sondages d’opinion. « Je suis convaincue que la campagne de Valérie Hayer commence maintenant et que cela va être une bonne campagne », commente la députée sortante. Tandis que le Rassemblement national caracole toujours loin en tête des sondages, la candidate Valérie Hayer et Jordan Bardella ont débattu dans un face-à-face diffusé sur BFM TV, jeudi 02 mai 2024, à 38 jours du scrutin. « Jordan Bardella était à la fois suffisant et insuffisant. Il était très crispé et très mal à l’aise et derrière les éléments de langage, il y avait beaucoup d’agressivité », estime Nathalie Loiseau, réitérant son soutien à la candidate de la majorité présidentielle. Le candidat du Rassemblement national entend faire de ces élections un véritable référendum anti-Macron. « On parle des Européennes, à un tour, à la proportionnelle, pour envoyer des députés au parlement européen, endroit qu’il n’a lui-même pas beaucoup fréquenté depuis cinq ans. (…) Il n’a pas de bilan, pas de projet et veut en faire un référendum anti-Macron, une espèce de coalition des mécontentements », souligne l’élue, en défendant le bilan de la majorité dans l’Union européenne. De son côté, Raphaël Glucksmann, tête de liste PS-Place publique voit sa popularité augmenter à gauche et parmi les électeurs de la majorité, et continue de surfer sur la bonne dynamique de sa campagne. « Raphaël Glucksmann est un influenceur sans influence. C’est quelqu’un de très sympathique, pour qui j’ai beaucoup de sympathie, mais il ne pèse pas, il ne sert à rien », affirme Nathalie Loiseau.
Débat sur Gaza : a-t-il sa place à l’université ?
Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire britannique The Economist, Emmanuel Macron a réaffirmé que l’Europe était « mortelle ». « Emmanuel Macron ne prend pas les Français pour des imbéciles. (…) Il vaut mieux être ‘eurolucide’. On ne peut plus être les rentiers de la paix, de l’Europe et de la démocratie ». Par ailleurs, le président français a également rappelé que l’envoie de troupes au sol en Ukraine n’était pas exclu. « Si la Russie gagne en Ukraine, elle ne s’arrêtera pas là. C’est la sécurité de toute l’Europe qui est en danger. (…) Il a raison de mettre en difficulté Vladimir Poutine », affirme Nathalie Loiseau.
La guerre à Gaza suscite toujours des mouvements très forts. A Paris, Sciences Po sera de nouveau fermé en raison d’un rassemblement d’étudiants pro-Gaza. « Sciences Po a voulu ressembler aux campus américains, elle en a pris les pires travers. C’est une toute petite minorité qui veut empêcher les étudiants de passer leurs examens et ça, ce n’est pas admissible », affirme Nathalie Loiseau.