À 10 jours du scrutin des élections européennes, le Rassemblement national caracole toujours loin en tête des sondages. À droite, les Républicains plafonnent autour de 7%. Un score plutôt maigre à l’heure actuelle. « Monsieur Macron a décidé de faire refaire un face à face avec le parti de Madame Le Pen. Cette élection est devenue une forme de référendum pour ou contre Emmanuel Macron. En l’occurrence contre car on voit bien le mécontentement quand on voit qu’il y a plus de 30% dans les sondages pour Jordan Bardella », commente Nadine Morano, sur le plateau des 4 Vérités, ce jeudi 30 mai, sur France 2. Les Républicains sont-ils condamnés à la seconde division ? « On (le parti LR, ndlr) pèse beaucoup plus parce que nous appartenons à un groupe politique qui représente la droite et le centre de l’ensemble des 27 pays de l’Union européennes », souligne l’eurodéputée LR. « Pour défendre efficacement l’intérêt des Français dans cet hémicycle multinational, il faut voter pour la liste de François Xavier Bellamy, qui est un président de délégation extrêmement sérieux et précis sur tous les dossiers ».
De son côté, Nicolas Sarkozy s’est gardé de toute consigne de vote. Dans un entretien accordé au Figaro, l’ancien président de la République a annoncé qu'il ira bien voter le 9 juin prochain, sans toutefois « rendre public (s)on choix ». S’il a exprimé sa « sympathie » envers le candidat LR, il n’a néanmoins pas caché ses « divergences » avec « certains dirigeants actuels » de son ancien parti. « Nicolas Sarkozy n’est plus dans la politique partisane. Il ne se considère plus comme un adhérent du parti », commente Nadine Morano. « Il ne dit pas non plus dans cette interview qu’il voterait pour quelqu’un d’autre. Je suis persuadée que Nicolas Sarkozy votera pour ses amis, votera pour nous », affirme l’ancienne ministre.
Gouvernement : une coalition LR / Renaissance est-elle possible ?
Une chose est sûre : il y aura un après « 9 juin ». Faut-il élargir la majorité ? En coulisses, les noms de Gérard Larcher ou François Baroin circulent dans les présupposés futurs locataires de Matignon. Une coalition entre Renaissance et Les Républicains est-elle possible ? « Le président de la République n’a jamais été dans cette perspective. (…) Il a choisi le débauchage individuel. Il a aujourd’hui une majorité relative. Le pays est en train de sombrer dans le chaos », assure Nadine Morano.
Alors que les yeux du monde sont rivés sur Rafah, le président de la République a évoqué la reconnaissance d’un État de Palestine mais « pas sous le coup de l’émotion ». « La position de la France a toujours été pour une solution à deux États. Mais la il ne s’agit pas d’émotion. On est face, en Palestine, à un groupe terroriste qui a attaqué Israël et qui détient encore des otages dans les tunnels de Gaza. Pour que ça s’arrête, il faut que le Hamas rende les armes, libère les otages, libère les enfants », précise l’élue. Les questions internationales sont plus que jamais au cœur de tous les enjeux des prochaines élections européennes.