Emmanuel Macron a dévoilé mardi 2 novembre 2021, sur Facebook, les détails du nouveau « Contrat d’engagement jeune », qui sera lancé d’ici le 1er mars 2022. L’idée ? Proposer aux moins de 26 ans, sans formation ni emploi depuis plusieurs mois, une allocation pour suivre une formation ou un accompagnement de 15 à 20 heures par semaine. Cette somme pourra aller jusqu’à 500 euros par mois. Selon le gouvernement, près de 400 000 jeunes pourraient en bénéficier en 2022. Ce dispositif, qui a vocation à durer, doit encourager le retour à l’emploi des jeunes « sans ressources ni perspectives », a expliqué le chef de l’État sur le réseau social. « C’est un nouvel accompagnement vers l’emploi », a estimé Élisabeth Borne, au micro de Thomas Sotto, sur le plateau des 4 Vérités, mercredi 3 novembre, sur France 2.
Annoncé le 12 juillet dernier, le « contrat d’engagement jeune » s’inspire en partie de la « Garantie jeunes », un parcours intensif d'accompagnement qui a prouvé son efficacité. « On veut garder cette intensité, tout au long du parcours, les accompagner vers l’emploi, et proposer aux jeunes de découvrir des métiers notamment à travers l’immersion en entreprise ou l’apprentissage », a détaillé la ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion. Et de poursuivre : « C’est un suivi beaucoup plus dynamique, assuré par un conseiller qui va suivre le jeune de bout en bout, avec l’objectif de trouver le plus vite possible un emploi ». Selon la ministre, le système sera aussi proposé par Pôle emploi, par les missions locales, par les associations qui accompagnent les plus éloignés de l’emploi. « Notre objectif est de ne laisser personne sur le bout de la route alors que l’économie reprend ».
Apprentissage : vers un nouveau record d’inscrits ?
Depuis le début du quinquennat, Emmanuel Macron a encouragé les filières en apprentissage, une « voie d’excellence », avait-il déclaré, lors de l’ouverture des états généraux de la mobilité des apprentis, jeudi 16 septembre 2021 au Conservatoire national des arts et métiers, à Paris. En 2020, le nombre d’apprentis a atteint un record avec plus 500 000 apprentis recrutés. Ces chiffres sont le résultat notamment de la réforme de 2018 qui a libéralisé l’apprentissage à la fois sur les conditions d'entrée et sur l'offre de formation. « Ça cartonne. Il y avait moins de 300 000 apprentis au début du quinquennat. Cette année, on est déjà a plus de 500 000 inscrits, alors que la rentrée des apprentissages n’est pas terminée. Nous sommes bien partis pour battre, de nouveau, les records. C’est une très bonne nouvelle, car c’est une excellente voie pour trouver un emploi », a conclu Élisabeth Borne, qui a également exclu tout retour au 'tout télétravail' concernant la situation sanitaire.
À partir de 9 h 22, mercredi 3 novembre, les femmes travailleront gratuitement. En 2018, le gouvernement a mis en place un index d’égalité professionnelle qui oblige les entreprises à régler les écarts de rémunération. « A partir de l’an prochain, celles qui auront moins de 75% devront payer les pénalités qui vont jusqu’à 1% de la masse salariale », a annoncé la ministre.
