Dans la nuit de mercredi 12 à jeudi 13 janvier, les sénateurs ont adopté en première lecture le projet de loi sur la mise en place du pass vaccinal. Un texte qui a été sensiblement modifié. Parmi les modifications ? L’instauration d’une clause d’extinction permettant de ne pas maintenir le pass vaccinal en dessous du seuil de 10 000 hospitalisations liées au Covid-19 sur le plan national, les mineurs de 12 à 17 ans y seraient exclus, la vérification d’identité, lors des contrôles, pourrait être supprimée ou encore les sanctions administratives seraient écartées en cas de non-respect du télétravail. Mais nouveau coup de théâtre, jeudi 13 janvier, députés et sénateurs ne sont pas parvenus à trouver un accord sur la version définitive de ce pass vaccinal. La navette parlementaire va donc devoir repartir avec une nouvelle présentation du texte à l’Assemblée, puis de nouveau au Sénat, en vue d’une adoption définitive. Parmi les points de désaccords, la question du télétravail. Le gouvernement l’assure : il veut maintenir une sanction contre les employeurs récalcitrants. « On ne peut pas transiger avec la santé des salariés. Il y a une forme d’iniquité quand certaines entreprises jouent le jeu et d’autres non », a expliqué la ministre du Travail Élisabeth Borne, sur le plateau des 4 vérités, vendredi 14 janvier, sur France 2. Elle souhaite introduire une sanction administrative, « plus rapide et plus dissuasive pour les entreprises qui ne respectent pas les règles ». Lors de nouvelle lecture à l’Assemblée nationale, le principe de sanction financière devrait être rétabli. Néanmoins, le montant de cette sanction a été ramené à 500 euros par salarié, contre les 1 000 euros prévus initialement, a annoncé la ministre qui appelle à une mobilisation générale pour lutter contre le virus.
Malgré la vague du variant Omicron, l’économie française semble résister. Selon la dernière enquête de conjoncture de la Banque de France publiée ce mardi 11 janvier, l'activité a continué de progresser en décembre et s'est stabilisée en janvier, malgré un ralentissement perceptible dans le secteur de l’hébergement-restauration. « On est un des rares pays dont le niveau d‘activité au troisième trimestre était revenu à son niveau d’avant-crise et où le taux d’emploi est plus important qu’avant la crise », constate Élisabeth Borne, qui reconnaît toutefois une hausse des arrêts de travail depuis la fin 2021, mais pas de quoi créer des déséquilibres. Selon elle, le résultat s’explique en partie par la stratégie du « quoi qu’il en coûte » mise en place par le gouvernement, tout en assurant « rester attentive à l’évolution de la situation ». « On protège les entreprises qui ont des restrictions d’activité, on accompagne aussi celles qui ont besoin de recruter », précise-t-elle.
Vaccination : « Emmanuel Macron a traduit ce que pensent beaucoup de Français »
Concernant la récente polémique provoquée par les propos du président concernant les personnes non-vaccinées. « Il y a beaucoup d'agacements. Il a traduit de façon très claire ce que pensent beaucoup de Français. Ceux qui ne se font pas vacciner mettent la pression sur les services de réanimation. C’est important que l’on prenne tous nos responsabilités pour que la crise dure le moins longtemps possible », a affirmé la ministre. Sur l’éventuelle candidature d’Emmanuel Macron à l’élection présidentielle, Elisabeth Borne appelle à garder la « garder la tête froide » et rester « concentré au travail ».