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Jeff Wittenberg reçoit Élisabeth Borne, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion professionnelle dans les 4 vérités. 


La réforme de l’assurance chômage revient en puissance en cette rentrée malgré que les syndicats la considèrent comme un « chiffon rouge ». Élisabeth Borne a présenté hier un décret portant sur le nouveau calcul de cette assurance qui entrera en vigueur au 1er octobre. « Des dispositions associées à cette réforme sont déjà entrées en vigueur le 1er juillet », précise la ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion professionnelle notamment « le bonus-malus pour encourager les entreprises à proposer des contrats de travail plus longs ». Ce nouveau mode de calcul de l’assurance chômage prévoit une baisse des indemnités, l’ancienne préfète de la région Poitou-Charentes souhaite clarifier la situation : « ce qu’on veut c’est encourager le travail, que ceux qui peuvent travailler davantage le fasse, c’est l’objet de ce nouveau mode de calcul de l’allocation chômage ». Quant à ceux qui rencontrent des difficultés à retrouver un emploi, elle déclare qu’ils seront indemnisés plus longtemps avant de poursuivre qu’il y aura « un plan spécifique pour les demandeurs d’emploi pour mieux les accompagner et les former davantage ».  L’ex-ministre chargée des Transports affirme que « le montant global ne baissera pas » même si une baisse des allocations mensuelles est à prévoir pour ceux qui gagnent plus en étant au chômage. Une réforme jugée « injuste », Élisabeth Borne reste ferme sur la question et compte mettre les moyens sur « la formation des demandeurs d’emploi pour encourager le travail ». 


Réforme des retraites : c’est pour quand ? 


L’éventualité d’une réforme des retraites plane toujours. Alors qu’Emmanuel Macron la pense « indispensable », Jean Castex affirme que les conditions sanitaires ne sont pas réunies. Pour Élisabeth Borne il faut « un système plus juste, plus lisible avec des pensions au bon niveau ». À l’heure où la situation sanitaire s’améliore, la réforme va-t-elle être actée avant la fin du quinquennat ? La question reste une fois encore en suspens. Un sujet pourtant semble faire consensus sur ce point : le maintien dans l’emploi des seniors. Pour l’ancienne ministre de la Transition écologique et solidaire, « il est très important de maintenir le sujet de l’emploi des seniors et je pense que l’on pourra travailler avec les organisations patronales et syndicales ». 

La crise sanitaire a mis en exergue une baisse significative du pouvoir d’achat à laquelle le gouvernement a répondu par une valorisation du chèque énergie, une prime pour les sages-femmes, des promesses chancelantes pour les policiers et les travailleurs indépendants ainsi qu’une augmentation du SMIC. Sur ce sujet, la membre du LREM déclare que « le gouvernement est très attentif au pouvoir d’achat depuis le début du quinquennat », avant de poursuivre : « On a beaucoup agi pour augmenter le pouvoir d’achat au niveau du SMIC ». Elle souhaite valoriser les « travailleurs de première ligne durant la crise » qui doivent percevoir une meilleure rémunération avant de conclure qu’il faut en faire « davantage » notamment pour les salariés du milieu de la restauration soumis à des contraintes horaires difficiles.