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Jeudi 1er avril, Éric Ciotti, député des Alpes-Maritimes, était l’invité des 4 Vérités sur France 2.


Invité sur le plateau des 4 Vérités ce jeudi 1er avril, le député des Alpes-Maritimes Éric Ciotti a vivement réagi aux mesures annoncées par Emmanuel Macron le 31 mars 2021 dans lesquelles le président de la République demande aux Français de faire un « effort supplémentaire » pour lutter contre la Covid-19. L'élu LR fustige sévèrement la gestion de crise par le gouvernement. « Les Français font beaucoup d’efforts et je mesure le poids de ce qui leur est demandé. Mais il faut que la parole politique soit crédible, or elle ne l’est plus, elle s’est discréditée. Ce qui s’est passé est assez grave », déclare le président du Conseil départemental des Alpes-Maritimes au micro de Caroline Roux avant d’ajouter : « Au-delà des mots, les Français attendaient des actes pour sortir de cette crise. Je le dis avec gravité, avec sévérité : le président de la République a fait les mauvais choix, n’a pas fait les choix nécessaires. »


Éric Ciotti accuse directement Emmanuel Macron de ne pas avoir pris les « mesures de contrôle plus fermes » dès le 29 janvier. « L’histoire rendra coupable Emmanuel Macron de ce 'non-choix' dans l’histoire. (…) Le 29 janvier, nous décomptions 75 000 morts, hier soir, nous étions à 96 000 morts. Il sera coupable de ce bilan. Il y a eu 21 000 morts durant cette période. (…) On a perdu du temps, on a perdu des vies. Chaque jour le nombre de morts, c‘est l’équivalent d’un Airbus qui s’écrase », lâche-t-il sans détour. 


Vaccination : une stratégie nationale défaillante


La vaccination est-elle la lueur d’espoir qui va permettre à la France de sortir de cette pandémie ? La journaliste a ensuite évoqué l’avenir et le calendrier de sortie de crise détaillé hier soir par le président de la République. De son côté l'élu des Alpes-Maritimes se dit très sceptique. « On nous annonce des calendriers depuis plusieurs mois, ils n’ont jamais été respectés (et surtout avec) notre capacité très faible de vaccination, qui affiche un retard considérable. On a pris beaucoup de retard. J’espère de tout cœur qu’on va retourner vers la vie, mais la clé de tout ça, c’est la vaccination. Et l’Europe n’est pas au rendez-vous, et en l’Europe, la France y est encore moins », blâme le député.


Le président du Conseil départemental des Alpes-Maritimes estime que la stratégie nationale a été « très largement défaillante », en particulier sur la vaccination. « Sur Sputnik, je ne comprends pas pourquoi la France, pourquoi l’Europe, alors que l’efficacité de ce vaccin a été attestée et qu’il y a des études internationales qui le montrent, pourquoi on perd du temps. C’est uniquement pour des raisons politiques, parce que c’est un vaccin russe. Nous n’avons pas réussi à faire ce vaccin, je le déplore, mais c’est un signe de ce déclassement français », continue de fustiger Éric Ciotti qui ne mâche pas ses mots.


Les écoles : fermeture trop tardive


Concernant la fermeture des écoles pour trois semaines, le député estime que cela « aurait dû être fait dès les vacances de février ». « Il n’y avait plus le choix naturellement. J’avais dit le 29 janvier qu’il fallait des mesures beaucoup plus fortes. Il y a un pari qui a été fait, mais on ne joue pas au bonneteau avec la vie des Français. Le pari d’Emmanuel Macron a été perdu et c’est grave », déclare-t-il. Suite aux annonces d’Emmanuel Macron, un débat parlementaire sur la santé publique aura lieu dans la journée. Si Éric Ciotti a déclaré qu’il fera part au débat pour faire « état de la situation », il refuse néanmoins de participer au vote. « C’est un simulacre de débat. La décision est solitaire. Elle ne vient que du président de la République. On nous fait débattre pour rien. »


En marge de la crise du Covid-19, Caroline Roux a également interrogé Éric Ciotti sur le retour médiatique de l’ancien Premier ministre Édouard Philippe et sur ses ambitions politiques. « Sans doute, on voit bien qu’il y a des petites phrases qui commencent à sortir. C’est le problème de la majorité. C’est Emmanuel Macron qui a nommé Édouard Philippe. Ils ont participé à la gestion du pays, pour moi, d’une façon négative pendant trois ans. On le voit dans cette crise sanitaire. (…) C’est un problème interne à la macronie, qu’ils se débrouillent entre eux », conclut-il.