Mardi 11 juillet, lors du premier jour du sommet de l’Otan, à Vilnius, le président français, Emmanuel Macron, a annoncé que la France allait livrer des missiles longue portée Scalp à l’Ukraine. Une décision qui a provoqué la colère de Moscou. « Je soutiens toute décision qui va dans le sens de la paix et de la libération totale du territoire ukrainien. Nous avons le devoir de défendre la souveraineté de l’Ukraine et faire en sorte que la paix revienne très vite », a réagi ce mercredi 12 juillet, Éric Ciotti, président du groupe Les Républicains, sur le plateau des 4 Vérités, sur France 2. À droite et à l’extrême droite, certains estiment que le chef de l’État a « fait le choix de l’escalade », selon Marine Le Pen, au risque d’apparaître comme co-belligérante. « Il faut qu’il y ait des limites, naturellement. Le risque est que ces missiles soient utilisés hors de portée du territoire ukrainien, au-delà des frontières ukrainiennes telles que la communauté internationale les reconnaît, telles qu’elles ont été violées », estime Éric Ciotti, qui ne se dit pas fermé à certains « moyens de pression », si nécessaire.
De son côté, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, était en colère, hier, en marge du sommet de l’OTAN, dénonçant les hésitations des pays membres concernant l’adhésion de Kiev à l’alliance transatlantique. « La question se pose mais gardons la mesure. Je rappelle l’aide militaire importante des démocraties occidentales pour la souveraineté d’une Ukraine qui ne soit plus agressée. Il faut rester dans ce cadre aujourd’hui. Il y a des débats avec l’Union européenne et avec l’OTAN. Chaque chose en son temps », explique Éric Ciotti.
14 juillet : la crainte de nouvelles émeutes
À l’approche de la fête du 14 juillet, les autorités redoutent une nouvelle vague de violences, quelques semaines après les émeutes qui ont touché la France, suite à la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier après un refus d’obtempérer. « Nous préconisons un retour à l’ordre républicain. Le plan des Républicain est très précis, avec des mesures très concrètes. On a déjà déposé des textes », souligne l’élu. Il se dit notamment favorable à un débat sur la responsabilité parentale, la suppression des allocations familiales et à plus de fermeté sur le plan pénal. « Les Français ne supportent plus cette impunité. Ils ne supportent plus de voir des bâtiments publics dégradés, pillés par des délinquants qui vivent de la solidarité nationale. Il faut se réveiller. Il faut de l'ordre, de l’autorité, pas seulement dans les mots, mais dans les actes », affirme le député des Alpes-Maritimes. Hier, sur le même plateau, la nouvelle secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, dénonçait le « racisme systémique » dans la police. « Ce débat est délirant, il est porté par l’extrême gauche. On a besoin de nos policiers, de nos gendarmes. Le débat ce n’est pas d’affaiblir les policiers. S’il y a des contrôles, c’est car il y a des violences. (…) Les Français soutiennent la police, ils veulent de l’ordre », affirme Éric Ciotti.