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Les premiers noms du nouveau gouvernement de Gabriel Attal ont été annoncés jeudi 11 janvier 2024. Parmi eux, Rachida Dati. L’inspiration penche clairement plus à droite que par le passé. Éric Coquerel, député LFI de Seine-Saint-Denis, président de la commission des finances et invité des 4 vérités, parle d’un choix « uniquement politique ». Il considère par ailleurs que ce choix illustre la façon dont le gouvernement actuel «considère la culture », c’est-à-dire pas énormément. 

Le nouveau premier ministre a annoncé jeudi 11 janvier 2024 dans son discours sur TF1 l’intention de prendre des mesures très concrètes pour aider les français. Il parle notamment d’une baisse d’impôts pour certains salariés de la classe moyenne. Mais ce qu’entend Éric Coquerel dans cette promesse est avant tout qu’il n’y a aucune politique d’indexation des salaires sur l’inflation. Il souligne aussi le fait que les cadeaux fiscaux faits aux plus riches restent tels quels, alors même qu’ils « coûtent très cher au pays ». Pour lui, les politiques néolibérales qui continuent d’être appliquées ne sont « vraiment pas dans l’intérêt des Français », surtout dans le contexte d’un risque de récession mondial. 

Depuis sa fraiche accession au rôle de premier ministre, Gabriel Attal se présente comme un « homme de dialogues ». Mais cette affirmation laisse Éric Coquerel dubitatif. L’homme politique souligne une économie, qui, depuis 2023, est « dans la droite ligne d’un gouvernement de droite, aussi bien que le plan économique, social et sociétal ». Il rappelle l’emploi en très grand nombre de 49.3 depuis la réélection d’Emmanuel Macron, qui est un « problème majeur ». Puisqu’on ne peut pas « gouverner ainsi », le gouvernement, pour faire passer ses lois, semble, selon le député français, aller chercher des inspirations « du côté des Républicains, qui eux-mêmes vont chercher du côté du Rassemblement national ». « Vous voyez l’inquiétude », martèle-t-il. 

Un gouvernement à droite, des ministres peu formés ? 

L’inquiétude d’Éric Coquerel se dirige aussi vers la nomination de plusieurs ministres, qui, selon, lui, ont des idées qui penchent très à droite. Il cite Catherine Vautrin, la nouvelle ministre   du Travail, de la Santé et des Solidarités depuis le 11 janvier 2024, qui, rappelle-t-il, avait, au conseil constitutionnel, voté contre l’institutionnalisation de l’IVG. 

Un changement important a lieu aussi au quai d’Orsay, avec la nomination de Stéphane Séjourné , qui remplace l’ancienne ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna. Là aussi, le président de la Commission des finances à l'Assemblée nationale exprime un certain pessimisme. « Catherine Colonna, au moins, était une diplomate de métier. Sur la question du conflit Israélo-Palestinien, elle a été la première à parler de cessez-le-feu », rappelle-t-il. Stéphane Séjourné, quant à lui, n’a « pas de formation diplomatique ». « Donc c’est une inquiétude. »

Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise, a annoncé janvier 11 janvier 2023 qu’il se rendait à La Haye (Pays-Bas) pour participer à une initiative de l’Afrique du Sud visant l’État d’Israël, qui, toujours selon l’Afrique du Sud, pratiquerait une politique de génocide. Éric Coquerel insiste sur l’idée que peuple Palestinien n’a « aujourd’hui plus de territoire ». « C’est la raison pour laquelle Jean-Luc Mélenchon a été appuyer cette initiative ». Est-ce que l’armée Israélienne pratique un génocide dans la bande de Gaza ? « On parle de risque génocidaire », martèle le député français, prudent.