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Le projet de loi de finances et celui du financement de la sécurité sociale (PLFSS), dans lequel pourrait figurer la réforme des retraites, sont présentés ce lundi 26 septembre en Conseil des ministres. Deux sujets épineux, pour lesquels le gouvernement, qui ne dispose que d’une majorité relative à l’Assemblée nationale, n’exclut pas le recours au 49.3. La réforme des retraites sera-t-elle intégrée au PLFSS ? Pour l’heure, l’exécutif reste encore flou. « Il y aura une réunion de concertation dans la semaine, les choix seront faits à ce moment-là », explique le député Renaissance, de la 4ème circonscription de l’Oise, Éric Woerth, invité des 4 vérités, sur France 2. « Il y a urgence à changer le réglage du système par répartition. Cela passe par l’âge de départ à la retraite », alerte-t-il, déplorant l’immobilisme de l’opposition. 

S’il figure pourtant parmi les proches soutiens d’Emmanuel Macron, François Bayrou a mis en garde le président de la République, dans un entretien au journal Le Parisien, publié le 17 septembre dernier, se disant opposé à un « passage en force ». « Il n’y a aucune brutalité à commencer à prendre des décisions aujourd’hui qui vont prendre du temps à se mettre en place », déclare Éric Woerth, tout en restant flou sur l’échéance à venir. Il évoque la possibilité d’un passage en deux temps. « Le régime des retraites représente une grande partie de la sécurité sociale, ce serait donc le bon timing. Il serait possible d’intégrer son financement au sein du PLFSS, notamment en ce qui concerne l’âge du départ à retraites. Il pourrait aussi y avoir un texte, un petit peu plus tard, dans lequel on pourrait intégrer la pénibilité. Il faut évidemment améliorer les choses », explique l’élu, qui alerte sur l’urgence de cette réforme, alors que la majorité des Français s’y disent opposés.

Autre question épineuse de ce projet de loi budgétaire ? La taxation, ou non, des superprofits de certaines grandes entreprises. « Je n’y suis pas favorable. S’il y a une réforme européenne, je la soutiendrai, sinon, nous pourrons nous mettre autour de la table avec les grands groupes et engager un dialogue avec Bercy, afin qu’ils investissent la transition écologique », précise Éric Woerth, qui veut rendre les grandes entreprises partie prenante de l’écologie. « Il faut aller plus loin », affirme-t-il, estimant que le quinquennat qui arrive doit être celui des réformes. « Ne tardons pas », martèle-t-il.

Après la Suède, c’est au tour de l’Italie de basculer dans l’extrême-droite avec l’élection de Giorgia Meloni, ce lundi 26 septembre à l’issue des élections législatives. « Je ne veux pas faire de procès d’intention, mais cela pose un certain nombre de questions. Mario Draghi était quelqu’un d’extrêmement sérieux et efficace, pour aider l’Italie, qui est un pays surendété. C’est un partenaire incontournable en Europe. C’est un vrai sujet. On verra bien ce que cela donne. Cela traduit un certain sentiment d’échec de la population », estime Eric Woerth. En France, il craint que les « non-choix » de son ancienne famille politique, Les Républicains. « Son affaiblissement le rend opérable par le Rassemblement national ou toute forme d’extrémisme de droite », conclut l’élu.