À près d'une semaine du scrutin des élections européennes, le Rassemblement national caracole loin en tête dans les sondages. De son côté, Léon Deffontaines, tête de liste du parti communiste effectue une percée médiatique en s’opposant fermement à Jordan Bardella. Il compte bien profiter de ces derniers jours de campagne pour convaincre un maximum les indécis. « Je veux m’adresser à tout le monde. Aux électeurs de gauche, les abstentionnistes mais aussi à ceux du Rassemblement national qui se sentent délaissés, oubliés par la classe politique », réagit le candidat, sur le plateau des 4 Vérités, vendredi 31 mai 2024, sur France 2. Jeudi 30 mai, six des huit principales têtes de liste aux élections européennes ont débattu lors d’un débat diffusé sur CNEWS et Europe 1, avec le JDD. Lors de cette soirée, le candidat du RN a ouvertement critiqué le représentant du PCF. « Le parti communiste est en train de renouveler le discours politique à gauche », réaffirme Léon Deffontaines.
À gauche, les électeurs semblent se tourner vers la liste de Raphaël Glucksmann, qui incarne une gauche de gouvernement et affiche un soutien à l’Ukraine. « J’observe surtout une gauche qui est orpheline et certains se résignent aujourd’hui », estime le candidat. « La gauche libérale qui a été menée par François Hollande est celle qui a continué la politique libérale de Nicolas Sarkozy, c’est l’échec de la gauche. Et de l’autre côté, il y a l’échec de la gauche outrancière, qui a été incarnée par Jean Luc Mélenchon et la Nupes lors des élections législatives », assure le candidat qui espère « écrire une nouvelle page pour la gauche ».
Pour Manon Aubry, tête de la liste LFI, il « faudra revenir tôt ou tard à la Nupes ». « La Nupes a montré sa limite en 2022. Nous n’avons pas gagné l’élection car nous avons fait reposer ce scrutin sur l’élection de Jean Luc Mélenchon comme Premier ministre, aujourd’hui Jean Luc Mélenchon est une figure repoussoir », commente le candidat communiste.
Une campagne perturbée
Alors que le conflit au proche orient se poursuit, la guerre à Gaza est au cœur de tous les enjeux. « Nous devons condamner l’attaque terroriste islamiste du 7 octobre et en même temps nous devons condamner les bombardements aveugles qui abondent dans la bande de Gaza et le massacre du peuple palestinien », explique Léon Deffontaines, qui soutient la diplomatie française « désalignée de celle des États-Unis », tout en appelant Emmanuel Macron à « agri pour la reconnaissance d’un État palestinen basé sur les frontières de 1967 ».