Le gouvernement n’aura pas attendu pour présenter sa réforme brûlante qui divise tant l’hémicycle. Après plusieurs semaines de négociations avec les syndicats, Élisabeth Borne présentera officiellement ce mardi 10 janvier son projet de loi concernant les retraites. Parmi ses détracteurs, Fabien Roussel arrive en tête du peloton. Si le secrétaire national du PCF souligne l’importance de réformer les retraites pour « augmenter les fonds de pension, prendre en compte les carrières hachées, et réparer les inégalités entre les hommes et les femmes », il s’oppose fermement au projet de loi macroniste qui prévoit notamment le recul de l’âge légal de départ à la retraite. « La réforme des retraites proposée par le gouvernement est une réforme dure, extrêmement violente […] mais surtout cette réforme va toucher essentiellement les ouvriers, les hommes et les femmes peu diplômés » fustige notre invité qui conteste non pas l’utilité de la réforme mais bel et bien son contenu. Alors que l’inflation étrangle les Français, le candidat à la présidentielle 2022 rappelle que les retraités sont les principales victimes de cette baisse du pouvoir d‘achat : « Ils ont perdu la demi barre fiscale, ils ont vu la hausse de la CSG, ils ont vu leur pension stagner quand l’inflation augmentait » poursuit-il. Alors que le gouvernement a prévu dans son set de réforme d’augmenter les fonds de pension minimum à 1200€, rien ne semble pouvoir les réconcilier avec les parlementaires. Pas même les justifications vaseuses d’Élisabeth Borne qui semble déterminer à faire passer cette loi quoi qu’il en coûte, au risque de creuser le déficit et la dette publique de 100 milliards d’euros supplémentaires. Un trou béant dans les caisses de l’État démenti par Fabien Roussel : « C’est du mensonge. Nous à gauche, nous avons des solutions […] nous demandons un grand dégât et une pétition » affirme notre invité qui alerte sur le recours potentiel de l’article 49-3 pour faire passer en force cette loi glissante. Mais que propose le Parti Communiste pour remplacer la réforme Macron ? « La solution c’est l’emploi et c’est les salaires. Plus d’emploi, plus de salaire, plus de cotisations ». Autre cheval de bataille de Fabien Roussel : taxer les superprofits. Les grandes entreprises sont de nouveau dans le viseur de notre invité qui se questionne sur les 80 milliards d’euros de dividendes : « Pourquoi les revenus financiers ne cotisent pas au système de retraite comme nous ? Pour les super riches c’est un salaire qui rentre […] c’est une cotisation révolutionnaire comme je dis » défend l’ancien attaché parlementaire. Face à une réforme qui divise tant l’assemblée, les organisations syndicales se tiennent déjà au garde à vous, prêtes à manifester. Un mouvement de révolte auquel participera Fabien Roussel : « Il faudra être le plus nombreux possible » lance-t-il.
Prix de l’électricité : faut-il aller plus loin ?
Cette réforme retraite s’inscrit dans une profonde période de crises. Inflation, hausse des prix de l’énergie… Le bateau prend l’eau avec à son bord des millions de Français prisent au piège. Pour tenter d’aider ses compatriotes à surmonter cette période incertaine qui semble perdurer dans le temps, le gouvernement a mis en place plusieurs mesures notamment à destination des 600 000 artisans étranglés par la flambée des prix. Des dispositifs qui restent nettement insuffisants au regard de Fabien Roussel : « Ce sont des filets de sécurité avec plein de trous dedans. Ce sont des boucliers tarifaires en carton » assène-t-il. Une guerre des prix de l’électricité dans laquelle les boulangers, restaurateurs et petites entreprises sont en première ligne. Que propose Fabien Roussel pour accompagner et soutenir les professionnels ? « Un tarif d’électricité à prix coûtant autour de 15 centimes du kilowatter c’est-à-dire des tarifs régulés pour tous ! » défend notre invité qui souhaite sortir du marché européen de l’énergie pour « retrouver notre souveraineté énergétique ».