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 Lundi 17 avril, Emmanuel Macron s’est exprimé face aux Français à 20h après la promulgation de la réforme des retraites. Le président de la République a présenté une nouvelle feuille de route pour le gouvernement, avec trois grands chantiers : le travail, la justice et le progrès. Mais le chef de l’État est également revenu sur le fait que cette réforme, même promulguée, est encore fortement contestée. Pour Fabien Roussel, député du Nord et secrétaire national du parti communiste français, invité des 4 vérités mardi 18 avril, le constat est terrible, « des services publics qui ne fonctionnent pas, des hôpitaux engorgés, des profs absents dans les écoles… Il [Emmanuel Macron, ndlr] est responsable de cette politique. Il était le président des riches, il devient le président autoritaire, et maintenant président d’une France appauvrie ». D’après l’ancien candidat à la présidence française, Emmanuel Macron n’a rien annoncé lors de son allocution, à part « demander aux Français de faire des efforts », mais « il ne demande même pas aux plus riches, ceux qui touchent des dividendes records, de faire le moindre effort. C’est une injustice terrible pour l’ensemble des Français ».

Emmanuel Macron a annoncé se donner « 100 jours d’apaisement », pour relancer son quinquennat et sortir de la crise politique et sociale qu’a provoqué cette réforme des retraites. Mais le président de la République peut-il renouer avec les Français et l’ensemble de la classe politique ? 

La mobilisation se poursuit contre la réforme des retraites

Les mots du président ne semblent pas avoir eu l’effet souhaité. En effet, les tensions restent vives dans le pays et les syndicats souhaitent poursuivre la mobilisation, notamment le 1er mai. Fabien Roussel a affirmé aux micros des 4 vérités que le chef de l’État « nous vole deux ans de vie », et que « personne ne bâillonnera les Français, personne ne retirera au peuple sa légitimité et sa souveraineté […] Nous continuerons de nous battre avec les salariés, avec les retraités, avec la jeunesse ».  

Emmanuel Macron a annoncé vouloir recevoir les syndicats. Pour Fabien Roussel, depuis trois mois, le gouvernement n’écoute ni les syndicats, ni les parlementaires, ni les Français, « qu’est-ce qu’il nous reste comme moyen pour nous faire entendre ? Il reste le Conseil constitutionnel, qui même lui, alors qu’il y avait beaucoup d’arguments, a décidé de valider l’ensemble de la loi… Il reste le référendum ». En effet, suite au rejet du référendum d’initiative populaire sur l’âge de départ à la retraite par le Conseil constitutionnel, une nouvelle demande a été déposée et les Sages donneront leur décision le 3 mai. 

Fabien Roussel a affirmé qu’au-delà de la mobilisation qui va se poursuivre contre la réforme des retraites, il continuera de se battre pour « la question des salaires, du pouvoir d’achat […] des conditions de travail » car « il [Emmanuel Macron, ndlr] en parle mais il ne fait rien ! ». Le député du Nord a aussi expliqué qu’avec la force politique, il continuera de se battre avec les moyens mis en place pour les parlementaires, « ce sera le dépôt d’un texte de loi visant à abroger la réforme des retraites, une nouvelle motion de censure, on va en discuter entre nous, il a de quoi censurer le gouvernement ».