Ce matin, Jeff Wittenberg reçoit Franck Riester, ministre délégué chargé des relations avec le parlement, dans les 4 vérités.
La tension autour des carburants continue de faire rage. Jeudi 13 octobre, vers 17 heures, près d’un tiers des stations-service françaises étaient en difficulté. Face à l’ampleur de la crise, le gouvernement a annoncé procéder à la réquisition de certains salariés indispensables. « La crise se finira par le dialogue et la fermeté », assure Franck Riester, ministre délégué chargé des relations avec le Parlement, invité des 4 Vérités, vendredi 14 octobre. Il en appelle à la responsabilité de tous les acteurs du conflit. « Nous croyons au dialogue social, les revendications salariales, parfois légitimes, ne doivent pas conduire à bloquer le pays », poursuit-il.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, le groupe TotalEnergies et deux syndicats majoritaires semblent s’être mis d’accord sur une augmentation des salaires, à hauteur de 7%. Néanmoins, la CGT refuse tout accord et promet de continuer la grève. « Apparemment, les choses vont dans le bon sens. Il faut faire confiance aux partenaires sociaux pour trouver des solutions. 7% c’est une hausse très importante », commente le ministre, appelant à la négociation. Il l’assure : le gouvernement réquisitionnera « les dépôts ou les raffineries lorsque c’est nécessaire ». « Nous prendrons nos responsabilités », martèle le ministre, qui refuse toute volonté de diviser les Français.
De nombreux syndicats appellent à la grève interprofessionnelle, mardi 18 octobre. Des responsables politiques, comme Sandrine Rousseau, espèrent également une grève générale. Ainsi, le mouvement devrait s’étendre au secteur nucléaire et à celui du gaz, mais aussi à celui de l’éducation. Selon Franck Riester, le conflit doit se régler « entreprise par entreprise, branche par branche ». « On ne réglera pas le problème de nos concitoyens par le blocage du pays. Ce n’est pas en rajoutant de la tension à la tension que nous trouverons des solutions », justifie l'ancien ministre de la Culture.
Retraites : assure la pérennité du système
C’est dans ce contexte très tendu que le gouvernement entame les concertations politiques sur la, très controversée, réforme des retraites. Le gouvernement commence ainsi à recevoir les responsables des différents groupes politiques. « Il y a un besoin d’assurer la pérennité du système des retraites et d’assurer le pouvoir d’achat des retraités. Si on ne veut pas créer une cotisation supplémentaire, il faut travailler plus longtemps », commente Franck Riester, favorable à la « concertation ». Néanmoins, le parti de l’exécutif ne dispose que d’une majorité relative à l’Assemblée nationale. Elle aura donc besoin de l’appui d’autres forces politiques si elle veut espérer faire passer cette réforme. Les Républicains ? « On compte sur ce parti, comme sur d’autres. Ce n’est pas une question partisane, c’est aussi du bon sens », conclut le ministre, qui appelle « toutes les forces politiques, raisonnables et responsables, à nous accompagner ».