Caroline Roux reçoit Franck Riester, ministre délégué chargé du Commerce extérieur et de l'Attractivité, dans les 4 vérités.
Les dernières élections régionales, qui se sont tenues les 20 et 27 juin, ont été marquées par un taux d’abstention historique mais aussi un désaveu vis-à-vis du parti présidentiel LREM. « Il faut en tirer des conséquences », déclare le ministre délégué chargé du commerce extérieur et de l’attractivité, au micro de Caroline Roux. « Le millefeuille administratif français que plus personne ne comprend a besoin d’être simplifié et clarifié afin que l’on comprenne mieux l’importance de ces collectivités territoriales qui jouent un rôle essentiel dans le quotidien de nos compatriotes », estime-il. Le ministre se dit ouvert à faciliter l’opération de vote. « Je suis assez attaché à l’isoloir mais, pour autant, nos compatriotes, dans leurs usages au quotidien, utilisent de plus en plus le numérique. Il faut regarder ce qui est possible pour voter plus facilement avec notamment les outils numériques, à condition que ça soit sûr et que l’on puisse éviter la pression familiale sur le vote. Ce n’est pas évident », explique-t-il. .
Dans une interview au magazine Elle, à paraître vendredi 2 juillet, le président de la République Emmanuel Macron a annoncé qu’il ne changera pas de Premier ministre « dans les prochains mois ». « Les Français ont fait le choix de reconduire les sortants dans toutes les régions car, manifestement, ils considèrent que les bilans de ces présidents de région étaient bons. Pour autant, faut-il en tirer que Les Républicains seraient maintenant l’alpha et l’oméga de la politique française ou qu’il y ait un retour de la gauche ? Je ne crois pas », analyse celui qui est aussi président du groupe de centre droit Agir. Franck Riester appelle à dépasser les clivages partisans. « Les réformes aujourd’hui conduites par Emmanuel Macron sont des réformes que la droite a toujours appelé de ses vœux sans avoir le courage ou la capacité de les mettre en œuvre », souligne-t-il.
Quid des réformes ?
Au cours de l’entretien, le ministre évoque également la prochaine réforme du passage à la retraite à 64 ans pour les générations nées à partir de 1961. « Certains pays européens l’ont fait depuis longtemps, nous devons le faire en France », explique l’élu. Sera-t-elle votée avant la prochaine élection présidentielle ? « C’est au président de la République de le dire », dit-il et de préciser : « Je pense qu’on a plus de temps à perdre ».
Lundi 28 juin, le ministre était également à Versailles, aux côtés d’Emmanuel Macron pour la quatrième édition du forum "Choose France", qui réunissait plus d’une centaine de patrons étrangers. À cette occasion, plus d’une vingtaine de nouveaux projets ont été annoncés, représentant 3,5 milliards d’euros d’investissements. « Ce n’est pas le fruit du hasard, c’est le fruit des réformes entreprises depuis 2017. Nous voulons continuer à transformer le pays », conclut-il.