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Le président français Emmanuel Macron s’est entretenu, une deuxième fois, dimanche 20 février, avec son homologue russe Vladimir Poutine pour tenter, une nouvelle fois, d’éviter un conflit armé en Ukraine. Il avait auparavant échangé avec le président américain Joe Biden, selon l’Élysée. Ces discussions ont finalement abouti à une annonce dans la nuit : les États-Unis et la Russie acceptent l’idée de se rencontrer dans le cadre d’un sommet, proposé par Emmanuel Macron. Une condition est néanmoins imposée par La Maison Blanche : « une invasion » de l’Ukraine ne doit pas avoir lieu d’ici-là. L’Élysée a également précisé que les pourparlers seront dans un second temps élargis à « toutes les parties prenantes » de la crise. « Le rôle clé du président de la République, qui a réussit, sans jamais se laisser décourager, à rapprocher les points de vue de ces deux géants politiques qui sont dans un engrenage, est essentiel. Quand l’Europe a un leader capable de s’adresser aux deux géants, sans se laisser entraîner d’un côté ou de l’autre, on voit que sa voix peut-être entendue », a commenté, ce lundi 21 février, François Bayrou, sur le plateau des 4 vérités, sur France 2. Le maire de Pau et président du Modem, estime que toute chance « de sécurisation de cette région doit être saisie », tout en réaffirmant la menace de sanctions en cas d’intervention armée russe. Il l’assure : Emmanuel Macron est déterminé à poursuivre la voie diplomatique de la paix. Selon François Bayrou, cette situation met en lumière la nécessité de l’indépendance de l’Europe dans l’équilibre mondial.

Élection présidentielle : la course aux parrainages

À deux mois du scrutin présidentiel, certains candidats comme Marine Le Pen, Éric Zemmour ou Jean-Luc Mélenchon, pourtant placés haut dans les sondages, disent encore ne pas avoir les 500 parrainages d’élus et maires, nécessaires pour officialiser leur candidature. Ils ont désormais moins de deux semaines pour obtenir les précieux parrainages. Dans ce cadre, François Bayrou a lancé l’idée d’une banque de parrainages pour encourager les maires à parrainer des candidats pour leur permettre de se présenter. Selon l’ancien ministre de la Justice, la plateforme intitulée notredemocratie.fr, comptabilise aujourd’hui « plusieurs dizaines » de parrainages. « Dans cette élection, trois candidats majeurs sont placés au-dessus de 10% dans les sondages, ce qui veut dire 4 ou 5 millions d’intentions de vote, et n’ont toujours pas les parrainages. De nombreux maires craignent que leur signature vaille soutien, aux yeux de leurs concitoyens. Je ne partage pas leurs idées, mais s’ils ne pouvaient pas se présenter, ce serait un tsunami démocratique », a expliqué François Bayrou, qui veut lancer un appel à tous les maires de France : « Dans quelques jours, nous pourrons assurer que la garantie démocratique n’est pas un soutien à des candidats ou des idées ». Dimanche 20 février, le maire LR de Cannes, David Lisnard a décidé de parrainer Jean-Luc Mélenchon, « par esprit républicain ». François Bayrou se dit favorable à un retour de l’anonymat des parrainages tout en étant ouvert à « des pratiques nouvelles ».

Ce lundi 21 février, le candidat communiste Fabien Roussel est mis en cause par Médiapart qui l’accuse d’avoir occupé un poste d’assistant parlementaire entre 2009 et 2014, mais qu’aucune trace de son travail n’a été retrouvée. « C’est un dévoiement judiciaire de choses qui sont absolument normales. La fonction d’assistant parlementaire est une fonction de rampe de lancement. De nombreux élus sont passés par là. C’est tout à fait normal », a estimé François Bayrou. Il a également assuré, que le Modem et l’UDF, qui ont été mis en examen pour des soupçons d’emplois fictifs d’eurodéputés, n’ont jamais « fait cela ».