Dimanche 24 avril 2022, Emmanuel Macron a été élu président de la République face à la candidate du Rassemblement national Marine Le Pen avec 58,5% des voix. Après sa réélection, les prises de paroles ont commencé pour annoncer « un troisième tour » de l’élection présidentielle à l’instar de Jean-Luc Mélenchon qui s’est classé troisième de obtenant 22% des voix lors du premier tour. Les élections législatives des 12 et 19 juin détermineront les représentants qui siègent au Parlement. Pour François Bayrou, président du Modem et allié d’Emmanuel Macron « cette nouvelle ère est le défi le plus important avec des exigences plus hautes. »
« Nous devons identifier les problèmes les plus importants, cette rupture que l’on ressent entre une grande partie de la population plus généralement ceux qui travaillent, qui ont des revenus plus faibles, ceux qui habitent en province ont le sentiment, que la société française comme elle est organisée avec ses pouvoirs, ses puissants (…), que tout ce monde-là ne reconnaît pas la société française comme elle est ainsi que les femmes et les hommes de la manière dont ils vivent. »
L’ancien ministre de l’Éducation nationale en 1993 souhaite « ressouder » ces différentes France qui ont voté Emmanuel Macron, qui se sont abstenues et qui ont mis un bulletin de vote Marine Le Pen dans l’urne.
« Il faudra un message social et civique. L’idée est que nous ne vivons pas dans des mondes séparés. » et d’ajouter « pendant très longtemps, nous avons cru que la politique se résumait à un passage en force y compris de ce qui été annoncé (…) je crois que ce temps est derrière nous », l’ancien candidat du centre à l’élection présidentielle de 2007 revient sur les propos du ministre de l’Économie Bruno Le Maire affirmant que le gouvernement n’excluait pas de recourir à l’article 49.3 pour la réforme des retraites.
François Bayrou : « Il n’y a pas urgence à faire passer cette réforme »
Dans son programme, une proposition a cristallisé les désaccords, celle de la réforme des retraites et le report de l’âge de départ à 65 ans. Pour le président du Modem, il n’y a pas urgence à faire passer cette réforme « il faut prendre les quelques mois nécessaires pour que chacun des Français a sa place fasse son choix, mesure ce qu’il en est. SI nous ne faisons pas la réforme des retraites il y a deux options : augmenter les cotisations et donc baisser les salaires ou alors on baisse les pensions et donc on baisse les retraites. Est-ce un choix que les Français souhaitent ou acceptent ? Je suis persuadé que non » termine Français Bayrou.