Mercredi 22 février, une professeure d’espagnol, de 54 ans, a été tuée en plein cours, au sein de l'établissement privé de Saint-Thomas d'Aquin, à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques). L’enseignante a été poignardée par l'un de ses élèves de 16 ans, qui a été placé en garde à vue et a succombé sur place à ses blessures. Une enquête pour « assassinat » a été ouverte par le procureur de la République de Bayonne. Pour l’heure, les motifs de ce crime sont encore inconnus, mais il semblerait que la piste de « troubles psy » soit la plus probable. Durant son interrogatoire, l’auteur des faits aurait déclaré être « possédé » et avoir entendu des voix. Depuis, certains pointent du doigt l’insuffisance de la santé mentale des jeunes. « Ce qui s’est passé est terrible. Il faut laisser l’enquête avancer pour savoir exactement quelles en sont les causes et les raisons. Il n’est pas le temps de mélanger les problèmes », commente, jeudi 23 février, François Braun, ministre de la Santé et de la Prévention, invité des 4 Vérités, sur France 2. « La santé mentale, en règle générale, est une préoccupation, depuis déjà plusieurs mois. Les suites de la crise sanitaire ont eu un impact, en particulier sur la santé mentale des jeunes », précise le ministre. En 10 ans, le nombre des 18-24 ans ayant connu un épisode dépressif a presque doublé, révèle un baromètre publié par Santé Publique France. « Il n’y a pas que le Covid-19. La société et les repères ont évolué notamment pour les jeunes. La vraie difficulté, c’est de trouver les sources qui ont entraîné cette situation. La santé mentale et les addictions d’une façon générale sont des sujets de préoccupation importants aujourd’hui et pas qu’en France », explique François Braun.
Dans un projet d’avis récemment publié, la Haute autorité de santé ouvre la voie à une levée de la vaccination obligatoire anti-covid chez les soignants. « On se dirige vers une clarification de la situation. Je vais attendre l’avis définitif. (…) Il y a aussi une question d’éthique », explique le ministre de la Santé, affirmant qu’il prendra une décision avant l’été. Se pose également la question de la réintégration des soignants non-vaccinés, suspendus pour certains depuis plus d’un an. « Chaque chose en son temps. Il est évident que la question se reposera. Je serai amené à proposer une décision au gouvernement », précise-t-il, tout en assurant continuer à « suivre l’évolution de l’épidémie avec attention ».
Médecins : le tarif de la consultation va-t-il augmenter ?
Vont-ils être entendus ? Depuis plusieurs mois, les médecins généralistes libéraux demandent une augmentation du tarif de leur consultation. L’assurance maladie propose une hausse de 1,50 euros de la consultation de base, qui passerait donc de 25 à 26,50 euros. « L’enjeu, c’est de mieux répondre aux besoins de santé des Français. Bien sûr, nous allons vers une augmentation de la consultation de base pour tenir compte de l’inflation », assure le ministre. La Caisse nationale de l'Assurance Maladie (Cnam) a tout de même ouvert la porte à d’autres augmentations significatives, mais à certaines conditions : s’installer dans les déserts médicaux, suivre plus de patients ou bien participer aux gardes de soirée et week-end. « C’est un donnant-donnant. Il y a des engagements réciproques. Le gouvernement a fait beaucoup d’efforts depuis le début de cette négociation. Je demande aussi aux médecins de faire un pas vers nous », souligne le ministre.