Le pouvoir d’achat est au cœur des préoccupations des Français. Face à la flambée des prix de l’énergie, le gouvernement réfléchit aujourd’hui à aider ceux qui en ont le plus besoin. Il semblerait que, pour le moment, une aide ciblée, comme le chèque carburant, sur le modèle du chèque énergie, soit privilégiée à la baisse des taxes. Invité sur le plateau des 4 Vérités sur France 2, le mercredi 20 octobre 2021, le député La France Insoumise de la Somme François Ruffin se dit favorable à un double blocage : « le blocage des prix à la pompe et le blocage des dividendes ». L’élu plaide également pour une revalorisation des salaires des métiers « indispensables de la deuxième ligne », comme les agriculteurs, les camionneurs, agents de la grande distribution.
François Ruffin a récemment signé un film « Debout les femmes », avec Gilles Perret, sorti le 13 octobre dernier, dans lequel il part à la rencontre d’auxiliaires de vie, ces femmes qui s’occupent d’enfants, de malades, de personnes âgées. « Elles sont peu visibles. Pour moi, ce sont des grands boulots. Elles s’occupent de l’essentiel de nos vies », estime le député. Mardi 19 octobre, de nombreuses accompagnantes d’élèves en situation de handicap (AESH) se sont mobilisées partout en France pour réclamer une revalorisation de leur métier. En effet, beaucoup d’entre elles se voient cumuler « les petits bouts des contrats » et ne peuvent pas bénéficier de salaires complets. « Elles ont des journées à trou et se retrouvent avec des faux temps partiels. Dans la réalité, elles travaillent longtemps, mais ont un vrai salaire partiel. On leur dit qu’elles sont essentielles, mais beaucoup d’entre elles vivent sous le seuil de pauvreté », analyse celui qui est aussi réalisateur au micro de Caroline Roux. La solution selon lui ? Le travail en tournée.
Vers un projet transpartisan ?
Sans vouloir nourrir d’illusion, il se dit favorable à un travail transpartisan. « Ce qui se passe à l’échelle d’un individu, ne fonctionne plus dans l’hémicycle », a-t-il regretté. Il se dit sceptique sur la politique du gouvernement sur le sujet. « Elles se sentent peu représentées dans le paysage politique. Elles veulent sentir qu’une voix parle pour elles », a-t-il conclu refusant de s’exprimer sur ses rapports actuels avec Jean-Luc Mélenchon.