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Réforme des retraites, la loi promulguée

Ce matin, vers 4 heures du matin, Emmanuel Macron a promulgué la loi qui réforme les retraites. Celle-ci est la dernière étape institutionnelle. « Ce n’est pas une surprise mais cela ressemble à de la provocation » explique le secrétaire général des forces ouvrières. En effet, le président de la République avait deux semaines pour promulguer cette loi. 

« La décision des sages est une déclaration de guerre » explique Fabrice Lerestif, l’un des responsables de Frédéric Souillot. Le conseil Constitutionnel aurait validé la loi mais aussi censurée sur tous les articles qui étaient, ce qu’ils appellent, « le cavalier social ». L’invité du plateau des 4 Vérités avait préparé un argumentaire qu’il avait ensuite envoyé en intersyndicale. Celui-ci considère que la réforme est validée même s’il n’a « pas le choix ». 94% des actifs ne veulent pas de cette loi et en demandent le retrait. « Le président de la République a la main, il peut le faire » défend l’homme politique. 

Depuis quelques mois, l’arme pacifique des travailleurs est la grève. Cependant, ces mouvements ont tendance à s’essouffler : de moins en moins de personnes sont notées présentes lors de ces événements et les taux de grévistes ont diminué dans la fonction publique. « Il n’y a pas d’essoufflement » annonce Frédéric Souillot. En effet, il y a quelques jours, on comptait la douzième mobilisation organisée. Dès le matin, des blocages, des grèves et des distributions de tracts ont été faits.

Syndicats, que faire maintenant ?

Tous les syndicats ont appelé à ce que le 1er mai soit un coup d’éclat avec beaucoup de monde dans les rues. « Que va être le quinquennat du président de la République, s’il ne peut discuter de rien et n’avancer sur rien » s’exclame l’invité du plateau des 4 Vérités. 

Toutes ces journées d’actions pourraient causer une forte amertume à des centaines de milliers parfois millions de personnes lorsqu’ils constatent que cela n’a aboutit à rien. Une plus forte radicalisation telle que des actions violentes limitées parfois mais très présentes dans le territoire montrent un potentiel risque. « les organisations syndicales républicaines comme la nôtre, notre arme pacifique c’est la grève donc on va mobiliser pour la grève et on fera du 1er mai, un 1er mai historique y compris en nombre de travailleurs mobilisés » défend le secrétaire général des forces ouvrières. 

Le front syndical reste parfaitement uni. Les leaders syndicaux vont se mobiliser lundi 17 avril afin de discuter du 1er mai et de la poursuite de la grève. Frédéric Souillot a été convié à rencontrer le président de la République à l’Elysée. Cependant, l’homme politique ne souhaite pas le rencontrer. « On accepterait l’invitation s’il était d’accord pour qu’on discute de cette loi (…) ceux qui seront les grands perdants sont les travailleurs » finit par expliquer l’homme politique.