Description

Malgré la tenue de pourparlers, les tensions entre la Russie et l'Ukraine semblent s’intensifier. Dans la nuit de lundi 14 à mardi 15 mars, la capitale ukrainienne a été la cible de bombardements, causant la mort de plusieurs civils. Les pourparlers doivent ce poursuivre ce mardi. « Chaque jour, un cap est franchi dans l’horreur. Une logique de siège a été étendue à quasiment toutes les grandes villes de l’Ukraine. Il y a donc à craindre, pour les jours et les semaines qui viennent, que la situation continue de se dégrader », a réagi, ce mardi 15 mars, Gabriel Attal, invité des 4 vérités, sur France 2.

Dans une tribune parue dans le journal Le Monde, ce mardi 15 mars, le député européen Raphaël Glucksmann appelle l’Europe à fournir davantage d’armes aux forces ukrainiennes, notamment en livrant des avions. « Livrer des avions, c’est aussi livrer des pilotes pour les piloter. Ce qui signifie, faire intervenir des troupes françaises. On a une ligne, certes difficile, qui est de ne pas entrer en guerre avec la Russie », a expliqué le porte-parole du gouvernement. Tout en réaffirmant son soutien au peuple ukrainien, il a toutefois rappelé l’objectif de ne pas « entrer dans cette guerre ». « Nous ne devons pas devenir nous-mêmes cobelligérants. L’objectif est que la guerre s’arrête plutôt qu’elle ne s’étende à d’autres pays et qu’elle entraîne davantage d’attaques, davantage de morts », a-t-il précisé.

Les sanctions économiques se poursuivent

Sur le plan économique, l’Europe poursuit ses sanctions à l’encontre de la Russie. Les grandes entreprises mondiales se retirent, les unes après les autres du territoire russe, notamment les majors énergétiques anglo-saxonnes comme Shell ou BP. Cependant, le groupe français TotalEnergies refuse encore de boycotter son marché russe. « Ce qui m’importe, c’est que les entreprises françaises appliquent les sanctions qui ont été décidées », a commenté Gabriel Attal. Et de préciser : « L’objectif principal est de renchérir le coût de la guerre pour Vladimir Poutine pour qu’il ne puisse plus financer sa guerre ». En France, pour faire face à la flambée des prix de l’énergie, le gouvernement a annoncé une réduction de 15 centimes sur le carburant à partir du 1er avril.

Comment faire campagne dans ce contexte ? Les opposants politiques d’Emmanuel Macron l’accusent de vouloir éviter le débat, certains remettent même en cause la légitimité du scrutin. « Emmanuel Macron aime le débat, la confrontation. Encore faut-il qu’il ait matériellement la possibilité de répondre, ce qui ne serait pas le cas », a répondu Gabriel Attal, assurant que le président sortant participerait à cette campagne « dès qu’il le peut ». « Je n’attends pas des Français de lui demander de déserter ses fonctions à un moment, où nous avons besoin d’un président qui continue à agir et à protéger les Français », a-t-il conclu. Il l'assure, si Emmanuel Macron est élu, il s'attaquera aux grands chantiers comme la retraite ou l'école.