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Plus que 6 jours avant de connaître celle ou celui qui siégera pendant 5 ans dans le fauteuil présidentiel de l’Élysée. Si rien n’est gagné d’avance, Emmanuel Macron apparaît comme le favori de cette élection à en croire les sondages. Après avoir observé une montée des extrêmes au premier tour, le président-candidat reste prudent sur cette dernière ligne droite. « Ce qui compte, c’est le vote des Français […] la France joue la sortie éventuelle de l’Union Européenne, un éventuel défaut de paiement de notre pays, ruiner nos petits épargnants, nos retraités  » alerte Gabriel Attal qui invite les Français à se rendre aux urnes dimanche 24 avril 2022 pour bloquer l’extrême-droite. En effet, le porte-parole du gouvernement se dit extrêmement préoccupé par l’avenir de la France si celle-ci tombait aux mains de Marine Le Pen, distancée de seulement quelques points. La candidate du Rassemblement National bénéficie et de la vague anti-Macron et de la mise en place d’un front républicain. Tandis que le président sortant a perçu la semaine dernière le soutien de dizaines de personnalités publiques et de sympathisants, Emmanuel Macron serait-il le Président des élites à l'instar de ce qui lui est reproché par l’opposition ? France d’en haut contre France d’en bas, le duel présidentiel confronte deux visions aux antipodes. L’un défend l’unité européenne, l’autre « la suppression de l'éducation prioritaire ». Gabriel Attal dénonce vivement le programme de leur adversaire, selon lui la potentielle conséquence d’une « nation paria ». En effet, notre invité observe une double lecture entre les lignes de la politique étrangère de Marine Le Pen qui tend, selon lui, à exclure la France de l’Union Européenne : «  Arrêter de payer la contribution de la France à l’UE… Vous connaissez une association où vous ne payez pas votre cotisation et vous pouvez rester membre ? » accuse-t-il. Derrière le terme évocateur du gouvernement Le Pen défini par Gabriel Attal, c’est avant tout la liaison dangereuse entretenue par l’héritière du FN à Vladimir Poutine. Dans un contexte de guerre, « elle veut nous mettre dans la roue de la Russie » en proposant une alliance militaire avec l’armée russe explique le secrétaire d’État. « J’alerte les Français, on constate depuis le début du conflit que Marine Le Pen est endettée auprès de la Russie » précise le défenseur de l'Union Européenne en référence au prêt qui a été accordé à la candidate RN et « propagandiste du Kremlin ». Si jusqu’ici la France a joué la carte de la prudence pour ne pas s’attirer les foudres du Président russe, Marine Le Pen, elle, prendrait part au conflit en tant qu’alliée des envahisseurs et en « fournissant des armes à la Russie pour attaquer l’Ukraine », déclare notre invité. Pointé du doigt sur sa gestion de la crise ukrainienne par Volodymyr Zelensky, Emmanuel Macron souhaite quant à lui maintenir le dialogue avec son homologue et ancien partenaire commercial. 


Électeurs de Mélenchon : le doute 


Les quartiers populaires se sont rassemblés massivement autour du candidat LFI. Avec 20,4% des suffrages, les candidats en lice pour le second tour se disputent l’électorat de Jean-Luc Mélenchon. Après une consultation des sympathisants de la France Insoumise, 1/3 envisage le vote Macron contre 2/3 prêts à voter blanc. Gabriel Attal invite la gauche de l’union populaire à se rallier à son candidat pour éviter la sortie fracassante de l’UE, pour continuer à lutter contre le réchauffement climatique, pour s’opposer au démantèlement des énergies renouvelables  ainsi que pour freiner l’importation du gaz russe. Pour séduire les électeurs de gauche, Emmanuel Macron a recentré son programme en mettant le cap du l’écologie, en témoigne son meeting à Marseille dans lequel il a osé emprunter une expression au chef de file LFI en parlant de « planification écologique ». Gabriel Attal nie ce revirement  stratégique et défend une même ligne politique : « Depuis 5 ans, on agit. On a réduit de 12% les émissions de CO2, c’est deux fois plus que dans le quinquennat précédent », a fustigé notre invité. Devenu le « géant vert » de ce deuxième round des campagnes, Emmanuel Macron souhaite « aller plus loin, plus fort et plus vite pour accompagner les Français à changer de véhicule, pour adapter les logements, pour continuer à réduire nos émissions de gaz ». Pourtant, les résultats de la convention citoyenne initiée par le président sortant sont peu probants et alimentent le « tout sauf Macron ». Dans deux jours, le débat présidentiel  diffusé sur France 2 risque d’être décisif pour le candidat LREM, une intervention susceptible de gommer l’image d’arrogance qu’on lui attribue souvent. «  Il y a une volonté de convaincre les Français » déclare notre invité qui défend un « projet ».