Mercredi 15 décembre, Emmanuel Macron a répondu aux questions des journalistes Darius Rochebin et Audrey Crespo-Mara, dans un entretien de deux heures diffusé en prime time sur TF1. Sans se déclarer officiellement candidat à l’élection présidentielle, le président de la République est longuement revenu sur son quinquennat, défendant son bilan, mais se projetant aussi vers un éventuel second mandat. Crise sanitaire, réformes des retraites, affaire Nicolas Hulot… De nombreux sujets ont été abordés, y compris sur sa personnalité et le style qu’il a imprimé pendant cinq ans à l’Élysée. Les candidats de l’opposition critiquent, de leur côté, l’hypocrisie du président de la République et le manque d’équité du temps de parole. « À chaque élection présidentielle, c’est toujours la même chose. Le président de la République prend des décisions qui ne sont pas très populaires, il est en responsabilités, il n’est pas dans une posture de candidat », a commenté Gérald Darmanin, invité sur le plateau des 4 vérités, jeudi 16 décembre, sur France 2. Et de renchérir : « Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, Emmanuel Macron a sauvé le pays pendant la crise sanitaire. En faisant cela, il n’est pas en campagne, il fait son travail de président de la République ». Tout en assurant toujours être un homme de réformes, Emmanuel Macron a également fait son mea culpa sur certains sujets.
À droite, la candidate Valérie Pécresse pointe du doigt son bilan en termes de sécurité. Elle souhaite une troisième force obligatoire et armée dans toutes les villes de plus de 300 000 habitants. « Le travail contre la délinquance est avant tout le travail de l’État. De ce point de vue, je remarque qu’il y a beaucoup de changements idéologiques. Madame Pécresse propose une suppression de 200 000 postes de fonctionnaires, donc des policiers et des gendarmes en moins. Cela m’inquiète », a répondu le ministre de l’Intérieur, se félicitant de l’augmentation des effectifs et de la diminution de la délinquance sous son mandat. Néanmoins, il déplore l’augmentation des violences conjugales et les prises à partie des personnes dépositaires de l’autorité publique.
Noël, sous haute sécurité
À l’approche des fêtes de fin d’année, Gérald Darmanin a fait passer une note aux préfets pour renforcer la sécurité. La sécurité dans les centres commerciaux sera renforcée, mais aussi autour des lieux de culte chrétiens, le soir de la messe de Noël. « Nous mettrons les moyens, à la demande du président de la République, pour protéger les lieux chrétiens », a-t-il ajouté.
Sur les 400 enquêtes ouvertes concernant les réseaux de faux pass sanitaires, le ministre a assuré que plus d’une centaine d’interpellations avaient été faites. Sur le sujet, le ministre a réaffirmé la fermeté à l’égard des sanctions prises. « On a déjà découvert 11 000 faux pass, c’est cinq ans de prison. Il y a déjà des condamnations qui ont été prononcées », a-t-il déclaré tout en se disant favorable à l’indulgence pour les personnes qui souhaitent se mettre en règle.