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Les sénateurs examinent la réforme des retraites ce jeudi 2 mars, après la débâcle des débats à l’Assemblée nationale, perturbés par les échanges houleux et les milliers d’amendements déposés notamment par la Nupes et La France Insoumise. La deuxième manche de la bataille parlementaire est lancée. De son côté, la « chambre haute », où la droite est majoritaire, a l’occasion de montrer qu’elle peut conduire les débats à leur terme. « Nous avons envie de débattre, de la voter et de l’examiner entièrement. Nous avons décidé, avec tous les groupes politiques, d’y consacrer un tiers de plus de temps que le temps effectif que l’Assemblée nationale », affirme Gérard Larcher, président Les Républicains, du Sénat, invité des 4 vérités, jeudi 2 mars, sur France 2. Les débats s’étendront jusqu’au 12 mars, week-ends compris. Selon lui, le texte sera probablement amendé, « pour que cette retraite soit réellement adaptée à la nécessité que nous avons de trouver un système en équilibre, mais aussi un système qui soit le plus juste possible », affirme Gérard Larcher.

Bruno Retailleau, le président du groupe LR au Sénat, demande notamment d’accélérer la fin des régimes spéciaux dès 2025. « Aujourd’hui, à l’intérieur de la majorité sénatoriale, il y a des positions différentes, même si la majorité a voté 2033. Je suis là pour que les choses soient claires. Nous en débattrons. (…) Je pense qu’il faut aller vers une convergence plus progressive vers 2040 », affirme le président du Sénat. Certains évoquent également vouloir faire évoluer le régime autonome des retraites des sénateurs. « Il donne de la liberté aux parlementaires. Le régime autonome fait partie du statut. C’est un régime qui date de 1905 et coûte très peu cher à l’État », explique Gérard Larcher, précisant qu’il souhaitait néanmoins que « le régime converge dans son régime additionnel ».

Retraites : le Sénat corrige la copie

Parmi les principaux points d’achoppement, l’allongement de l’âge légal du départ à la retraite mais aussi la pension minimum à hauteur de 1200 euros pour certains retraités. L’opposition pointe du doigt le manque de clarté du gouvernement. « C’était un brouillard. J’ai demandé, hier, à la Première ministre de nous faire un tableau clair avant que nous ne commencions les débats », précise Gérard Larcher. « L’objectif est que, pour ceux qui ont eu une carrière à temps plein autour du SMIC, ne puissent pas avoir une retraite en dessous de 1200 euros. Mais il y a aussi tous ceux qui ont eu une carrière hachée, qui ont connu des difficultés, qui ont travaillé à temps partiel… (…) Ils auront bien une amélioration de leur pension de retraite de 52 euros par mois en moyenne. C’est un progrès, mais cela ne les amènera pas à 1200 euros. Je veux que les Français soient éclairés », affirme l’homme politique. Il l’assure : il ira au bout. « Je ferai tout pour qu’on aille jusqu’au vote dans le respect des débats, du droit d’amendement. Mais nous devons aux Français un débat, pas uniquement sur l’article 7, mais aussi sur la situation de femme, sur l’assurance-vieillesse pour les aidant sociaux… ».