C’est le dossier brûlant de la rentrée. Depuis plusieurs semaines, le gouvernement laisse planer le doute sur l’éventualité de faire passer la réforme des retraites à travers un amendement dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), qui sera présenté le 26 septembre, en Conseil des ministres. Alors qu’Emmanuel Macron vient de lancer son Conseil national de la refondation (CNR) afin d’encourager la concertation avec les forces politiques, syndicats et associations, cette piste crispe l’opposition et divise au sein de la majorité. « On sait que le statu quo n’est pas possible. La réforme est indispensable », commente Gérard Larcher, sur le plateau des 4 Vérités, le 22 septembre 2022, sur France 2. Sur le sujet, le président Les Républicains du Sénat estime que le gouvernement est « confus ». « Nous sommes à une semaine du dépôt du projet de loi de financement de la sécurité sociale et on ne sait toujours pas s’il introduira le projet de réforme des retraites ou bien s’il prépare un texte ad hoc », explique-t-il. Samedi 17 septembre, dans une interview accordée au journal Le Parisien, le patron du MoDem, François Bayrou, qui est également le président du CNR, a mis en garde le gouvernement, se disant « opposé au passage en force. « Au Sénat, nous assumerons nos responsabilités », tempère Gérard Larcher. L’ancien ministre du Travail plaide pour un allongement progressif de l’âge légal de départ à la retraite tout en prenant compte le début de l’activité.
Budget 2023 : vers une 49.3 ?
L’exécutif s’apprête également à voter le budget 2023 d’ici le mois d’octobre. Là aussi, certaines figures de l'opposition ont déjà fait savoir qu’ils voteraient contre. Alors que le parti présidentiel n’a obtenu qu’une majorité relative à l’Assemblée nationale, lors des dernières élections législatives, il aura besoin du vote, ou du moins de l’abstention, des partis d’opposition, pour faire passer son budget. Sinon, l’exécutif peut avoir recours au 49.3, une disposition permettant au gouvernement de faire adopter un texte sans vote du parlement, sauf si une motion de censure est votée et renverse le gouvernement. « Nous examinerons l’ensemble du texte, nous l’amenderons. Si le budget amendé est voté à l’Assemblée correspond au souhait du Sénat, nous voterons le budget », affirme l’ancien maire de Rambouillet. Néanmoins, dans un contexte d’inflation et d’une flambée des prix de l’énergie, Gérard Larcher déplore le manque de « mesure d’économie ». « On continue à dépenser sans compter. Nous devons rester attentifs », alerte-t-il. « Nous pouvons, de manière progressive, retrouver un chemin vertueux.
Après avoir reconnu avoir « giflé sa femme » et autres épisodes de violences, dans le cadre de disputes, le député la France Insoumise, Adrien Quatennens, a annoncé, dimanche 18 septembre, se retirer de ses fonctions au sein de son parti. Une enquête judiciaire a été ouverte. Peut-il encore siéger dans l’hémicycle ? « C’est dans son éthique personnelle qu’il doit prendre sa décision. Ce n’est pas à nous de décider, mais je pense que le Conseil constitutionnel doit réellement se poser la question », assure le président du Sénat. Il s’est aussi félicité de la décision de son parti d’exclure le maire de Saint-Etienne, impliqué dans une affaire de chantage à la sextape. « Nous devons être très attentifs aux violences qui sont faites aux femmes et aux enfants », assure Gérard Larcher.