La situation s’intensifie sur la crise ukrainienne. Mardi 22 février, le président américain, Joe Biden, a dénoncé « le début d'une invasion russe de l'Ukraine », annonçant des sanctions financières contre la Russie et de nouvelles livraisons d'armes « défensives » à l’Ukraine, après la décision du Kremlin de reconnaître les territoires séparatistes dans l'est de l'Ukraine.
De son côté, l'Union européenne a approuvé ce mardi un « paquet de sanctions" à « l'unanimité » contre la Russie. « Vladimir Poutine a fait un coup de force. Il a déchiré les accords de Minsk. La question, c’est de savoir où s’arrête l’ambition hégémonique de la Russie. Ce ne sont pas simplement les deux provinces autoproclamées, mais l’ensemble du Donbass, une partie importante de l’Ukraine, qui est concernée » a réagi Gérard Larcher, le président du Sénat, mercredi 23 février 2022, invité des 4 vérités, sur France 2. Cette décision intervient alors qu’Emmanuel Macron tente depuis plusieurs semaines une médiation diplomatique avec son homologue russe. Gérard Larcher estime que les sanctions doivent être « fortes et massives ». Dans la nuit, le chancelier allemand Olaf Scholz a annoncé suspendre l'autorisation du gazoduc Nord Stream 2, la Russie à l’Allemagne. « C’est une décision extrêmement forte, qui n’est pas sans poser de questions aux Allemands et à l’ensemble de l’Union européenne, sur la question énergétique, mais c’est une réponse. Les sanctions à caractère personnel et financier sont des éléments forts », a-il estimé, tout en espérant qu’un dialogue existe encore, « sans que ce soit un marché de dupes ».
À moins de deux mois de l’élection présidentielle, certains candidats ne parviennent pas à obtenir les 500 parrainages qui leur permettent de prétendre au poste suprême. Parmi eux ? Marine Le Pen, Éric Zemmour ou encore Jean-Luc Mélenchon, pourtant placés haut dans les sondages. Ils ont jusqu’au 3 mars pour obtenir les précieuses signatures. « Parrainer n’est pas soutenir », insiste Gérard Larcher. « Si ces candidats n’étaient pas présents à l’élection, ce serait un déni démocratique. Quand on additionne l’ensemble, ils représentent 40% des intentions de vote. Il faut que les maires utilisent leur droit », a-t-il ajouté. Se pose ainsi le retour à l’anonymat des parrainages. Sur le sujet, l’élu entend saisir la commission des lois. « Il y a trois voies possibles : l’anonymat, le parrainage obligatoire et un mix entre des collectifs de citoyens et une part moins importante d’élus », décrypte Gérard Larcher.
Valérie Pécresse, qu’est-ce qui ne va pas ?
Selon lui, Valérie Pécresse, qui accuse actuellement une baisse dans les sondages, est la seule alternative possible à Emmanuel Macron. « La structure électorale ne peut pas permettre de rassembler. Valérie Pécresse a le projet le plus cohérent, une implantation territoriale et une expérience d’élue », estime le président du Sénat. A bientôt 45 jours du scrutin, le président sortant ne s’est pas encore officiellement déclaré candidat. « Il y a un vrai sujet d’expression démocratique. Emmanuel Macron est absent des débats », a-t-il conclu. Gérard Larcher l’assure : Valérie Pécresse sera au second tour.