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Toujours pas de nouveau gouvernement. Depuis sa nomination, Michel Barnier poursuit les discussions avec la classe politique. « Ça ne sera pas seulement un gouvernement de droite », a-t-il déclaré lors de sa première interview à TF1. Il a également évoqué la possibilité de compter dans son gouvernement des personnalités issues de la gauche. « Je souhaitais que ce soit un Premier ministre de gauche, conformément au vote des Français, donc je ne participerai pas à un gouvernement qui ne respecte pas le vote des Français et qui ne va pas répondre à l’urgence sociale et à la nécessité d’accélérer la transition écologique », réagit Carole Delga, présidente socialiste du Conseil Régional d’Occitanie, invitée des 4 Vérités, mercredi 11 septembre 2024, sur France 2, en maintenant que ce gouvernement était « soutenu par l’extrême droite ». Parmi les sujets de discorde ? La réforme des retraites à 64 ans, que la gauche souhaite révoquer. Dans ses premières prises de parole, le nouveau locataire de Matignon a notamment déclaré qu’il était ouvert à l’idée de rediscuter de certains aspects notamment pour les plus fragiles ou encore qu’il était favorable à une plus grande justice fiscale. « Il y a eu un déni, un irrespect du vote des Français par le président de la République », affirme Carole Delga. « Je ne remets pas en cause la personnalité de Michel Barnier mais nous devons avoir une clarté. Les Français ont envoyé un message au président de la République », renchérit-elle, ajoutant qu’elle aurait voté la motion de censure si elle était députée. 

Premier ministre de droite : la faute au PS ? 

À gauche, les cadres socialistes comme Olivier Faure ou Boris Vallaud, refusent de se rendre à Matignon pour échanger avec le Premier ministre. « Je pense qu’il vaut mieux toujours avoir la volonté de dialogue et surtout d’apporter des solutions. Nous avons la nécessité, nous socialistes, de transformer la vie des gens. II est nécessaire d’être dans la discussion respectueuse mais surtout dans la proposition de solutions », tempère l'intéressée. Pourtant, avant la nomination de Michel Barnier, l’ancien Premier ministre socialiste, Bernard Cazeneuve, avait été consulté par le chef de l’Etat, mais cette candidature n’aurait finalement pas été soutenue par son propre camp à gauche. « Au sein du parti socialiste, je défendais qu’il y ait un affichage très clair à la candidature de Bernard Cazeneuve, un homme de gauche. Cela n’a pas été décidé par la direction du parti socialiste », regrette Carole Delga. 

Un congrès du PS est-il nécessaire ? « On doit avoir une position claire. On ne peut pas accepter que Jean-Luc Mélenchon et d’autres soutiennent des terroristes, on doit avoir une position très claire de priorité dans la lutte contre l’antisémitisme. On doit être cette gauche qui fait des services publics une arme pour lutter contre le désespoir et cette gauche qui aime l’entreprise ».