122 femmes ont été tuées en 2021, rapporte le ministère de l’Intérieur. Un nombre en hausse de 20% par rapport à 2020. Trois ans après le Grenelle dédié aux violences conjugales, la première ministre Élisabeth Borne a annoncé, vendredi 2 septembre 2022, la mise en place d’une mission parlementaire chargée de faire des propositions afin d’améliorer et de faciliter le traitement judiciaire de ces affaires. « C’est chiffres sont glaçants. Cela signifie qu’il faut aller encore plus loin. Nous avons pris, peu à peu, conscience que ces violences ne sont pas comme les autres. Elles se passent dans le huit clos familial et elles sont liées à un phénomène d’emprise », a réagi Isabelle Rome, ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, sur le plateau des 4 Vérités, samedi 3 septembre 2022, sur France 2. Dans ce cadre, la cheffe du gouvernement a annoncé l’expérimentation d’un « pacte de nouveau départ », qui aidera les victimes à quitter le domicile conjugal et leur apporter une protection. « Il faut éviter les faux départs et mettre en place une série de mesures autour d’elles : services sociaux, garde d’enfants, hébergement, formation… Et que tout se déclenche en même temps », a expliqué la ministre.
En 2021, un tiers de ces féminicides avaient été précédés par des plaintes pour violences. Sur le plan judiciaire, l’ancienne magistrate appelle à un « traitement spécial ». La Première ministre a notamment annoncé le doublement des effectifs des enquêteurs spécialisés.
Isabelle Rome : « L’égalité n’est pas réelle »
Si Isabelle Rome se dit favorable à plus de sensibilisation sur le sujet, notamment auprès des jeunes, elle plaide également pour des « actions concrètes », notamment sur l’égalité salariale. « Des mesures très importantes ont été prises sous le précédent quinquennat. La France est la première en Europe sur la représentation des femmes dans les instances dirigeantes », a-t-elle confié, souhaitant aussi travailler avec les réseaux féminins. « L’égalité n’est pas encore réelle et les droits des femmes ne sont pas acquis », a-t-elle affirmé.
Lors d’une table ronde des journée d’été du parti Europe Ecologie les Verts, samedi 27 août, Sandrine Rousseau a, de nouveau, créé la polémique en décrivant le barbecue comme « le symbole de la virilité ». « Le féminisme mérite mieux que cela. Nous ne gagnerons pas ce combat contre les violences sans les hommes. Le féminisme ne se résume pas aux petites phrases », a-t-elle commenté.