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Ce vendredi 18 février, la grève s’annonce massive à la RATP. Au total : huit lignes du métro parisien sont fermées, six autres fortement perturbées. RER et bus sont aussi très aléatoires. Après l’annonce de ce mouvement social, ce mercredi 16 février, le ministre des Transports, Jean-Baptiste Djebbari avait d’ores et déjà encouragé « les Franciliens qui le peuvent à télétravailler ».
Invité sur le plateau des 4 vérités, sur France 2, ce vendredi 18 février, et alors que la journée s’annonce noire sur les routes en raison du départ en vacances, ce dernier a affirmé que sur certaines lignes, le trafic pourrait finalement être meilleur qu’attendu. « Ces perturbations sont très importantes et entravent un grand nombre de Franciliens », a-t-il déclaré au micro de Jeff Wittenberg. Mais le ministre se veut rassurant : « Depuis la crise du Covid, les lundis et les vendredis sont plus télétravaillés que les autres jours de la semaine, il y a donc moins de monde sur les routes. Aujourd’hui, les choses devraient donc se passer de manière assez fluide », a-t-il estimé.

Cette grève de grande ampleur a été lancée par l’ensemble des syndicats qui dénoncent une augmentation insuffisante des salaires que propose aujourd’hui la RATP. Elle est estimée, selon les syndicats à 0,4%. « La direction de la RATP a fait une proposition très honorable pour l’augmentation des salaires, c’est 2,7% en moyenne quand on prend l’ensemble des éléments. J’invite les syndicats à la saisir », a réagi le ministre des Transports. Et de rappeler. : « La RATP est une entreprise publique, avec des rémunérations plus élevées que le revenu médian en France. Le dialogue social est nourri ». L’élu a également annoncé que la prime d’intéressement, qui sera versée en mars, « certainement égale voire supérieure à celle de l’an passé, où elle s’élevait à 1000 euros par agent en moyenne ». De son côté, la CGT, le premier syndicat du groupe, demande 3% de revalorisation annuelle sur les trois prochaines années, notamment en raison de l’inflation.

Ouverture à la concurrence : poser le cadre

Autre sujet d’inquiétude ? L’ouverture à la concurrence à partir de 2025 pour les bus, 2040 pour les métros et les RER. « C’est la raison pour laquelle nous avons posé, il y a quelques années, un cadre précis dans la loi pour organiser une concurrence saine et équitable », a assuré Jean-Baptiste Djebbari. Sur le plan sanitaire, le ministre a également affirmé que le masque pourrait passer d’obligation à recommandation, dans les prochaines semaines.