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es efforts diplomatiques européens, dans la crise ukrainienne semblent s’enliser. Les États-Unis ont affirmé, ce vendredi 10 février, que la Russie pourrait envahir l’Ukraine, avant même la fin des Jeux olympiques de Pékin, prévue le 20 février. Les États-Unis ont, par ailleurs, décidé d'envoyer 3000 soldats supplémentaires en Pologne pour « rassurer les alliés de l’Otan ». Ces déclarations alarmistes ravivent plus que jamais la menace d’une guerre en Europe, alors qu’Emmanuel Macron était en visite à Moscou, puis à Kiev, les 7 et 8 février derniers, en vue de désamorcer les tensions. « Je suis très préoccupé par la situation. Si Vladimir Poutine ne fait rien, il perd la face et aura créé une situation qui lui est défavorable. Il a les moyens militaires qui lui permettent d’attaquer sur plusieurs fronts. Tout cela est très sérieux », a expliqué Jean-Louis Bourlanges, président de la commission des affaires étrangères à l'Assemblée nationale, invité des 4 vérités, samedi 12 février, sur France 2.

Quelques jours après la visite du président français pour tenter de construire une désescalade, Joe Biden et Vladimir Poutine devraient s’entretenir par téléphone ce samedi 12 février. « Il est évident que les grands enjeux de sécurité, aujourd’hui, restent dominés par la confrontation russe, chinoise et américaine », commente le responsable. « Cela ne veut pas dire que le président Emmanuel Macron a eu tort. Il lui a donné les assurances qu’il pouvait lui donner », ajoute-t-il, estimant qu’il fallait privilégier les voies de la discussion et de la négociation. En cas d’invasion, les Occidentaux menacent la Russie de « sanctions drastiques ». Quel impact réel peuvent-elles avoir sur la Russie ? « On peut certainement faire très mal à l’économie russe. Mais il est évident que les Russes ont un moyen de rétorsion à l’avenir, notamment avec le mix énergétique choisi par l’Allemagne, sans charbon ni nucléaire. Cela pourrait nuire à notre unité » a commenté le député Modem.

Election présidentielle, en attendant E. Macron

Dans ce contexte international très tendu et à deux mois du scrutin, Emmanuel Macron n’a toujours pas officialisé sa candidature à l’élection présidentielle. Selon son entourage, il ne devrait pas le faire avant le 19 février prochain. « Dans ce contexte très tendu, il est extrêmement légitime qu’Emmanuel Macron se lance le plus tard possible. Pour l’instant, ce sont les affaires de l’État qui comptent, et pas les affaires électorales », affirme Jean-Louis Bourlanges. Bien qu’il ne soit pas encore candidat, l’actuel locataire de l’Elysée dispose déjà des précieuses 500 signatures d'élus, qui lui permettront d’accéder au vote. C’est également le cas, pour Valérie Pécresse et Anne Hidalgo.

Néanmoins, d’autres candidats peinent encore à les obtenir, notamment Marine Le Pen, Éric Zemmour et Jean-Luc Mélenchon alors qu'ils sont respectivement crédités de 15%, 14,5% et 9%, dans les récents sondages d'opinion. Jeudi 10 février, le président du MoDem, François Bayrou a annoncé la création d’une plate-forme pour faciliter le parrainage de candidats qui « atteignent 10 % dans les sondages ». « Ce serait une crise de la démocratie si un de ces trois candidats ne pouvait pas se présenter. Il faut revenir à l’esprit du parrainage, qui consiste non pas à soutenir un candidat, mais à dire que ce candidat à le droit de se présenter », a commenté l’élu. Il l’assure : il ne se présentera pas aux élections législatives, en juin prochain