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 Samedi 11 septembre 2021, Jean-Marc Governatori, un des cinq candidats à la primaire écologiste en vue de la prochaine élection présidentielle était l’invité des 4 Vérités sur France 2. 

Vendredi 10 septembre, Agnès Buzyn a été mise en examen « pour mise en danger de la vie d’autrui » et a été placée sous le statut de témoin assisté pour « abstention volontaire de combattre un sinistre ». L’ancienne ministre de la Santé est accusée de ne pas avoir pris la mesure de l’ampleur de l’épidémie du coronavirus dans les premières semaines de la pandémie. Au cœur de l’enquête : sa gestion de la crise sanitaire. Depuis le début de l’épidémie en mars 2020, près de 18 000 plaintes ont été enregistrées. Les plaignants dénoncent un manque d’anticipation dans la prise en charge des malades. Au micro de Jeff Wittenberg, Jean-Marc Governatori a largement approuvé cette décision. D’autres personnalités politiques pourraient aussi être entendues par la Cour de justice de la République. Parmi eux, l’actuel ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran ou encore l’ancien Premier ministre Edouard Philippe. 

A l’heure actuelle, deux tiers des Français sont aujourd’hui vaccinés. Or, le centriste écologiste s’est toujours montré sceptique à l’égard de la politique vaccinale du gouvernement, en particulier sur l’instauration du pass sanitaire qui a notamment permis d’éviter la quatrième vague redoutée. « Que des millions de Français se vaccinent c’est très bien », estime l’écologiste, avant de nuancer. « Mais qu’on oblige d’autres Français à se vacciner, je ne suis pas favorable. Je suis pour la liberté vaccinale et défavorable au pass sanitaire parce qu’il divise, il discrimine, il viole le secret médical et par ailleurs, peut poser problème au sport, à la culture, aux bars et aux restaurants…. ». Il n’exclut pas de se rendre à des manifestations contre le vaccin anti-Covid-19 qui sont prévues dans la journée de samedi 11 septembre. 

S’adresser à tous les électorats 

Le premier tour des primaires écologistes aura lieu du 16 au 19 septembre et le second du 25 au 28 septembre. Face à Jean-Marc Governatori, Sandrine Rousseau, Delphine Batho, Yannick Jadot, Éric Piolle seront également en lice. « Je représente l’écologie au centre. (…) La notion de responsabilité est importante. Chacun de nous a une part de co-responsabilité dans ce qu’il se passe », a-t-il déclaré. Le candidat veut s’adresser « à tous les électorats ». « Depuis 30 ans Europe Ecologie Les Verts cultive l’écologie à gauche. Cela nous empêche d’avoir un électorat national. Cela nous sectarise », a-t-il estimé. « Ca tue l’écologie que de la sectoriser à gauche », a-t-il renchéri. S’il se montre un peu moins sévère que ses concurrents concernant le bilan écologique du quinquennat d’Emmanuel Macron, Jean-Marc Governatori estime néanmoins qu’il « faut mieux faire ». 

Proche de Francis Lalanne, défenseur des gilets jaunes en 2018 mais favorable à rallier Renaud Muselier lors des dernières élections régionales en PACA, qui avait créé la polémique en voulant se rapprocher de La République en Marche, Jean-Marc Governatori, issu du monde entrepreneurial et nouveau venu sur la scène politique, a souvent été taxé « d’être opportuniste ». « Ce qui compte c’est le projet de société et l’engagement citoyen », a-t-il martelé. S’il est élu à l’élection présidentielle, il souhaite créer « une assemblée nationale de citoyens tirés au sort, qui sera une troisième chambre et qui, au même titre que le Sénat et l’Assemblée des députés, proposera et votera des lois », a-t-il conclu.