Dans les écoles, le protocole sanitaire fait face à des difficultés. Selon les dernières instructions gouvernementales, le 6 janvier 2022, il prévoit néanmoins trois tests en l’espace de cinq jours pour les élèves cas contact. Le premier jour, les parents doivent avoir recours à un test antigénique ou PCR pour leurs enfants, puis un autotest à J+2 et à un autre J+4. Si aucun test n'est réalisé, ou si l’enfant est testé positif, il doit alors rester en isolement sept jours. Face à l’important nombre de fermetures de classes, le protocole a été allégé depuis le 7 janvier : plus besoin de recommencer ce parcours de trois tests si un nouveau cas positif était détecté en classe dans les sept jours qui suivent. Néanmoins, les parents, mais aussi les professeurs semblent exaspérés par de telles mesures qu’ils estiment insoutenables. « La semaine dernière a été très dure, mais notre objectif est toujours d’avoir les écoles ouvertes et d’assurer la sécurité sanitaire maximale », a expliqué, le ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, Jean-Michel Blanquer, invité sur le plateau des 4 vérités, lundi 10 janvier, sur France 2. Il reconnaît la pénibilité, « sur le plan humain », de cette stratégie basée sur les tests. « Je regrette qu’il y ait ce changement permanent mais c’est aussi lié aux caractéristiques de ce virus ».
Beaucoup de parents déplorent également le manque d’autotests disponibles. Ainsi, le ministre a annoncé la mise à disposition de 11 millions d’autotests supplémentaires, assurant également que le ministère mettre en place un dispositif d’aide pour les directeurs d’écoles, département par département, pour régler les problèmes administratifs. « Je suis conscient de la difficulté de leur travail. Rien n’est facile, mais nous n’avons jamais choisi la facilité », affirme l’élu qui se réjouit que la France soit le « seul pays d’Europe à ne pas avoir fermé les écoles avec 95% des classes encore ouvertes ».
Les syndicats des professeurs d’école appellent de leur côté à une journée de grève, jeudi 13 janvier prochain. Ils réclament un retour à l’ancien protocole - un cas, une classe fermée -, des capteurs de CO2, plus de masques FFP2, mais aussi le recrutement de remplaçants. « Le dialogue social est total. Nous leur avons expliqué ce que l’on voulait faire », a commenté Jean-Michel Blanquer, rappelant qu’il était à l’écoute des syndicats. Il appelle à la sérénité.
Baccalauréat : pas de report prévu des épreuves de spécialité
Se pose également la question du déroulement des épreuves de spécialité du Baccalauréat, qui doivent se tenir au mois de mars. Certains préconisent leur report de mars à juin. « Pour l’instant, l’enseignement secondaire est moins affecté que le primaire, notamment parce que les élèves sont vaccinés. Il y a des troubles, mais on espère un retour à la normale aussi vite qu’il se doit », a nuancé le ministre qui souhaite rassurer les familles.