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Cela fait maintenant trois ans, presque jour pour jour, que Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie, a été assassiné dans un collège de Conflans-Sainte-Honorine. Le vendredi 13 octobre, un terroriste a de nouveau tué un professeur à Arras et gravement blessé trois autres personnes. « C’est très dur pour tout le pays, le risque est de se sentir comme démoralisé » explique l’invité du plateau des 4 Vérités. L’ancien ministre de l’éducation nationale demande à ce que la nation reste unie et donne son soutien aux victimes. Dominique Bernard, victime du 13 octobre, s’était interposé devant le terroriste et aurait sauvé beaucoup de vies grâce à son acte.

Attentat d’Arras, la France sous le choc

Beaucoup disent que peu a été fait depuis trois ans, depuis la mort de Samuel Paty. Gabriel Attal a annoncé le vendredi 13 octobre que 1000 agents de l’éducation nationale allaient désormais être postés pour plus de sécurité. Depuis plusieurs années, des mesures ont été prises comme à Nice où des policiers municipaux avaient été déployés dans des écoles primaires durant des moments de tensions. 

Aujourd’hui, avec 60 000 implantations scolaires, il est « difficile » d’empêcher ces événements. La coopération entre l’école, la justice et les collectivités locales peut aider à résoudre ces tensions. « Tout ne peut pas être toujours prévu, il faut surtout se dire qu’on peut faire toujours plus » défend Jean-Michel Blanquer. De plus, en février dernier, une professeure d’espagnol, Agnès Lassalle avait aussi été tuée par arme blanche à Saint-Jean-de-Luz par un de ses élèves. Cet élève souffrait de troubles psychiatriques. Le système juridique actuel est « trop protecteur » vis-à-vis de ces incidents. Une prochaine loi devrait donner les moyens juridiques nécessaires afin de pouvoir éviter ce genre de situation. Des amalgames peuvent être créés entre les populations qui sont à l’école. Jean-Michel Blanquer fait la distinction entre l’islamisme et l’islam. « Nos compatriotes musulmans sont évidemment nos concitoyens » défend l’invité des 4 Vérités. En effet, ils peuvent être les premières victimes de ce qu’il se passe avec la communauté juive. 

La famille de Samuel Paty ne comprend pas pourquoi le collège dans lequel la victime a été assassinée ne porte toujours pas son nom. Pour cause, les autorités locales ont freiné cette nomination. « Je suis d’accord avec la famille de Samuel Paty » explique l’ancien ministre de l'Éducation nationale qui souhaiterait nommer des rues et collèges « Samuel Paty ». Un moment d’échange aura lieu le lundi 16 octobre au matin dans les classes des collèges et lycées pour honorer la mémoire des victimes.