Lors de son déplacement à Ajaccio le jeudi 28 septembre, Emmanuel Macron a annoncé devant l’Assemblée de Corse qu’il souhaitait inscrire la Corse dans la Constitution, avant de proposer à l’île de Beauté un statut d’autonomie.
Pour Jean-Philippe Tanguy, député du Rassemblement National et invité des 4 vérités ce vendredi 29 septembre, les propositions du président de la République ne sont que « des promesses de politiciens ». Selon lui, « la Corse a déjà reçu beaucoup de compétences (…) le vrai problème des Corses je crois c’est de pouvoir bénéficier enfin d’un développement économique, d’investissement dans la culture, dans les infrastructures, dans l’eau, d’une autonomie énergétique (...) c’est là-dedans qu’il faut investir et que les Corses attendent des solutions ». Le député français rappelle au micro de Guillaume Daret que la dernière fois que les Corses ont été consultés par référendum, c’était sous Nicolas Sarkozy, et qu’ « ils voulaient pleinement appartenir à la France ». En 2017, les électeurs corses avaient voté pour une autonomie, sans réclamer pour autant d’indépendance.
Le président de la République a précisé que ce ne sera pas une autonomie contre l’État, ni sans l’État. Mais pour Jean-Philippe Tanguy, « ça ça ne veut rien dire (…) le peuple corse fait évidemment partie de la France, par son histoire, par sa culture et par son amour de notre nation. Le fait que le président de la République ne parle que de l’État, que d’institution et ne parle jamais de notre récit national, de notre appartenance commune, ça m’inquiète beaucoup ».
Inscrire la Corse dans la Constitution française ne se ferait pas par référendum, mais par un vote du 3/5ème du Congrès, Assemblée nationale et Sénat réunis. Jean-Philippe Tanguy a déclaré que les députés et sénateurs du Rassemblement National ne voteront pas cette modification de la Constitution, « sauf s’il y a une volonté des Corses qui se manifeste peut-être à travers un scrutin local ». Selon le député, le parti du Rassemblement National est attaché à ce que la Corse soit pleinement dans la République et la nation française.
Un meilleur pouvoir d’achat en 2024 ?
Gabriel Attal a annoncé ce jeudi 28 septembre une prime exceptionnelle de pouvoir d’achat pour 730 000 agents de l’Éducation nationale, de 380 euros en moyenne pour les enseignants et jusqu’à 500 euros pour certains professionnels, comme ceux qui s’occupent d’enfants handicapés. Jean-Philippe Tanguy estime au micro des 4 vérités qu’il est nécessaire d’augmenter le pouvoir d’achat des enseignants et qu’il « faut valoriser ce métier ». Mais selon le député, « le gouvernement a tendance a multiplié la même annonce pour faire croire aux Français et Françaises qu’il se passe quelque chose ». Pour lui, les salaires doivent augmenter durablement, pour pallier le manque de professeurs dans toute la France. Ce métier n’attire en effet plus, notamment en raison des bas salaires.
Jeudi 28 septembre, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, était invité dans l’émission « L'Évènement, l'interview » et a fait le point sur l’inflation et le pouvoir d’achat. Il a entre autres affirmé que les prix baisseront un peu plus vite en 2024 qu’en 2023. Pour Jean-Philippe Tanguy « ça fait 2 ans que tous les trois mois, Bruno Le Maire annonce que l’inflation est passée, qu’il a exigé des gestes des multinationales (…) je crois que l’État doit être l’arbitre et il faut qu’il agisse. Il laisse les prix dérivés, et les salaires ne suivent pas ». Selon le député du Rassemblement Nationale, quand une marge est excessive « il faut que la fiscalité frappe les multinationales pour qu’elles n’aient plus intérêt à abuser de leurs marges ».