Mardi 7 mars 2023, lors d’échanges sur un texte du groupe Renaissance autour d’une peine d’inéligibilité obligatoire contre des auteurs de violences à l’Assemblée nationale, les débats ont été vivement perturbés après que le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, a adressé deux bras d’honneur à Olivier Marleix, au sein de l’hémicycle. Le président du groupe Les Républicains venait de rappeler aux députés sa mise en examen pour prises illégales d’intérêt. Des propos qui ont vivement provoqué l’indignation des députés LR, qui ont quitté l’hémicycle. « C’est indigne. C’est un signal désastreux », commente Jérome Guedj, député (PS-NUPES) de l’Essonne, invité des 4 Vérités, sur France 2, mercredi 8 mars. Le ministre de la Justice a reconnu ses gestes, mais a assuré qu’il s’agissait de « bras d’honneur à la présomption d’innocence ». Le ministre de la Justice a finalement présenté ses excuses devant l’Assemblée et les débats ont repris dans la foulée. Le député socialiste demande des sanctions. « Je ne vois pas comme le chef de l’exécutif pourrait conserver un ministre dont l’attitude est à l’encontre de cette exigence d’exemplarité », plaide-t-il, dénonçant « l’impunité » de la part du gouvernement. « C’est un signal désastreux qui est envoyé », affirme l’élu de l’Essonne. Cet incident intervient dans un climat tendu à l’Assemblée nationale depuis maintenant plusieurs semaines. Le 14 février dernier, le député de la Nupes, Aurélien Saintoul, avait qualifié Olivier Dussopt « d’imposteur » et « d’assassin ». « Il y a une crispation évidente et une tension liée à l’absence de majorité à l’Assemblée nationale. (…) Les comportements doivent être irréprochables. On peut s’opposer, mais jamais s’en prendre aux personnes », souligne Jérome Guedj, qui appelle à l’exemplarité.
Mardi 7 mars, les députés se sont opposés à un projet de loi d’inéligibilité obligatoire pour les auteurs condamnés de violences conjugales ou intrafamilliales. « Le texte était mal ficelé. Assurément, il y a des améliorations à apporter pour donner l’exemple. Il faut qu’il y ait des sanctions incontestablement », précise Jérome Guedj, qui se dit favorable à une réflexion « transpartisane » pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles mais aussi contre toute forme de violences.
Mardi 7 mars, près de 1,3 million de personnes se sont mobilisés en France contre la réforme des retraites. Alors que les syndicats, qui se sont dits satisfaits, appellent à être « reçus en urgence » à l’Élysée, l’exécutif compte aller jusqu’au bout de son projet de réforme. « Le mouvement de protestation, de rejet de la réforme est ancré. On en a la confirmation », estime Jérôme Guedj, qui pointe du doigt « l’immaturité » du gouvernement. « Il faut que le président de la République se mouille, qu’il parle, qu’il s’exprime », ajoute-t-il, appelant à créer un « consensus avec les syndicats et les oppositions et en sortant de cette idée qu’il n’y a pas d’autres alternatives que de rajouter cet impôt sur la vie, les deux années supplémentaires », dénonce-t-il.