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À la veille de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, la flamme Olympique s’est élancée de Noisy-le-Grand en Seine Saint Denis, ce jeudi 25 juillet. Elle traversera tout le département jusqu’à demain avant de regagner Paris. « C’est le temps de la fête. Cela fait des années qu’on s’y prépare. C’est un accélérateur de particules. On l’a vu sur le plan social, sur le nombre de commerces, sur le plan écologique, les écoles… », se réjouit Karim Bouamrane, le maire de Saint-Ouen, invité des 4 Vérités, ce jeudi 25 juillet 2024. « On prend vraiment la mesure de cet événement historique », ajoute l’édile. D’autant que la ville de Saint Ouen accueille en partie, le célèbre Village olympique. « Nous avons tout de suite travaillé pour améliorer la vie des gens et rendre les gens heureux. En ce moment on a besoin de ça ». 

Après les Jeux Olympiques et paralympiques, un quart du village sera ensuite converti en logements sociaux, le reste en logements privés. Trouveront-ils preneurs? « La commercialisation va démarrer dès le lendemain des JO », assure le maire, qui veut en priorité « réapproprier le domaine fluvial ». « Un projet global a été lancé avec plus de mille logements, des écoles, des crèches, l’académie de Tony Parker qui va s’installer dans la nouvelle Arena, le siège de la DGSI, un campus hospitalier », souligne Karime Bouamrane. « On change de paradigme. (…) Saint Ouen joue un rôle de locomotive dans la région Ile de France. On en est fier. Pour améliorer la vie des gens, c’est ce qui est important, c’est le progrès partagé ». 

Dans un entretien accordé au NY Times, le maire a comparé les Jeux Olympiques à « une arme politique ». « Pendant longtemps, la banlieue était le lieu banni, il y avait ce sentiment de relégation. Aujourd’hui, on change de paradigme. Les gens de la périphérie ont la même espérance que toutes celles et ceux qui vivent dans les hypocentres depuis des années. Les Jeux olympiques ont été un accélérateur », estime l’élu. 

Coalition gauche/droite : est-ce possible ? 

À l’heure où la classe politique est plus que jamais divisée, ces Jeux olympiques sont aussi le résultat d’une large coalition entre divers bords, notamment entre la gauche et la droite. « On a réussi à se rassembler pour un idéal commun, qui est de faire en sorte que la France brille pendant 15 jours », souligne Karim Bouamrane, qui souhaite faire perdurer cette « parenthèse enchantée ». Trois semaines après le résultat des élections législatives, le nom du futur Premier ministre n’est toujours pas connu. Une coalition entre plusieurs partis serait-elle envisageable à l’échelle nationale ? Arrivé avec une courte majorité, le Nouveau Front populaire paraît plus divisé que jamais et ne parvient toujours pas à se mettre d'accord sur un potentiel locataire de Matignon. « Il y a eu un rendez-vous manqué. On a tout de suite été dans une course au casting, en se focalisant sur le nom du Premier ministre ou de la Première ministre. Il aurait fallu se focaliser sur le projet, en partant du principe que la Première formation politique était de gauche et derrière, le Front républicain qui a gagné. Il aurait été intéressant de se rassembler autour d’une plateforme commune », déplore le maire de Saint-Ouen. « On est rentré dans une sorte de gué-guerre et on savait depuis le départ que cela ne pourrait pas aboutir », déplore l’édile qui reste néanmoins optimiste pour la suite.