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Le compte à rebours des Jeux Olympiques 2024 est enfin lancé. Tous les yeux du monde se tournent sur un Paris en ébullition, fin prêt pour disputer cette compétition historique. Mais avant de déclarer les jeux ouverts, chefs d’État du monde entier et personnalités politiques étaient invités par le couple Macron ce jeudi 25 juillet 2024 pour un dîner au sommet dans le cadre enchanteur du Louvre, visité quelques jours plus tôt par Céline Dion à l’approche de la cérémonie d’ouverture qui réserva bien des surprises. Parmi les convives triés sur le volet, Charles Michel, président du Conseil européen, n’a pas pu s’empêcher d’évoquer quelques sujets prioritaires : « Les Jeux Olympiques sont évidemment un moment de rassemblement de l’humanité autour de  valeurs partagées et autour du sport. Mais quand il y a des chefs d’État, c’est l’occasion aussi d’identifier le sport comme un vecteur central pour plus d’inclusion, pour faire reculer les discriminations » explique notre invité sur le plateau des 4 vérités ce vendredi 26 juillet 2024. 

Dissolution : un conseil aux Français ? 

Un peu plus tôt dans la journée, Emmanuel Macron avait reçu les chefs d’entreprise étrangers avec pour objectif de rassurer ses partenaires après la dissolution en France. En effet, le climat politique s’est drastiquement tendu depuis la décision choc du président de la République. « Je suis très confiant. Nous voyons qu’il y a des institutions qui sont robustes et solides […] il y a une tradition de coalition parlementaire dans beaucoup de pays européens […] il faut tenter de faire des accords et voir quels sont les intérêts prioritaires autour desquels on peut se retrouver pour mettre en place un gouvernement » rassure Charles Michel. Ce dernier a lui-même été Premier ministre de la Belgique suite aux élections fédérales de juin 2014, une nomination après quatre mois de travail acharné et de compromissions suite aux négociations de coalition. Un schéma proche du chaos en France au moment même où les différents groupes politiques ne parviennent pas à se mettre d’accord pour former ce nouveau  gouvernement post dissolution. « Il faut parfois accepter qu’un peu de patience est nécessaire pour mettre en place une équipe gouvernementale […] On voit que la France fonctionne et qu’elle fonctionne plutôt bien » poursuit notre invité. Après ces législatives anticipées, l’Hexagone a-t-il perdu de son influence à l’international ? « On a un regard sur nous-même qui est plus pessimiste que le regard que les autres portent sur vous-même […] le Président Macron est très engagé sur les sujets européens depuis le début de son parcours politique. Beaucoup de sujets portés par la France, une Europe plus ambitieuse, plus souveraine sur le plan économique, plus engagée sur le plan géopolitique. On voit que l’Europe est inspirée par ces sujets-là. Et donc ça montre bien qu’il y a bien un impact » défend le président du Conseil européen. Et les Jeux Olympiques devraient redorer le blason de la France et offrir un tout autre spectacle sur le plan diplomatique. C’est une occasion de mettre en lumière le savoir-faire à la française et vendre aux yeux du monde les atouts d’un pays « qui se tourne vers l’avenir ». 

Dans quelques mois, Charles Michel devra quitter ses fonctions à la présidence du Conseil européen. Et c’est l’ancien chef du gouvernement portugais, António Costa, qui doit prendre la relève avec le soutien de son prédécesseur : « C’est une très bonne décision. Il est essentiel de faire fonctionner ce projet européen […] la solidarité européenne, la capacité et la volonté d’agir ensemble sur certains sujets protègent mieux nos citoyens dans l’ensemble des pays. On a une vision assez claire au niveau des 27 sur ce que sont les priorités communes partagées pour les cinq prochaines années. Nous voulons plus de développement économique, moins de lourdeurs administratives. Et nous voulons aussi investir plus dans la sécurité et la défense » affirme Charles Michel avant de mettre fin aux rumeurs concernant ses relations jugées exécrables avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui planche actuellement sur la composition de la nouvelle Commission européenne. Verdict ? Point de friture sur la ligne. 

Lorsque Charles Michel a été élu pour la première fois à la tête du Conseil européen, son objectif était d’obtenir « Une Europe unie respectant la diversité nationale avec des notions de solidarité, de liberté et de respect mutuel ». En cinq ans, l’Europe a été secoué par le Brexit, la crise Covid, la guerre en Ukraine, le réchauffement climatique, les répercussions du conflit israélo-palestinien. L’Europe est-elle affaiblie par toutes ces balles perdues ? « Tous ces défis ont permis de renforcer l’Union européenne. Et probablement, c’est ça la magie de l’Europe. Quand on fait face aux situations les plus difficiles, on a un sursaut de responsabilité » défend notre invité.