Après des années de travail, débutent aujourd'hui les Jeux Olympiques de Paris avec les premières épreuves : le rugby à 7 et le football. Une question revient dès lors, sommes nous enfin prêts pour accueillir l'évènement ? Pour notre invitée Valérie Pécresse, présidente de la région Ile de France, ce mercredi 24 juillet, "tout est opérationnel, tout commence aujourd'hui" et pour la première fois il y aura "100% de desserte en transport en commun entre les deux grandes infrastructures".
Interrogée sur l'agacement de certains parisiens et touristes en raison des mesures de sécurité mises en place depuis quelques jours, elle affirme comprendre "la détresse des commerçants" mais assure que cette situation n'est que "transitoire" et "qu'ils vont être remboursés au centuple".
La question des transports fait parti des sujets sensibles de l'organisation des ces jeux. Pour la présidente d'"Ile de France mobilité" ces jeux sont "un grand moment de la révolution des transports". Elle évoque la mise en place de nouvelles lignes, qui ont mobilisé une grande énergie pour être ouvertes à temps. Elle rappelle qu'il sera désormais possible de rejoindre Orly en métro et que ce sont "400 navettes" qui permettent l'accès au site.
Si nous ne sommes pas à l'abri d'un aléa, elle déclare que tout est prêt, y compris "les plans b". Les conducteurs seront en nombre suffisant, avec des renforts venant de province. Le "transport bashing" n'a pas lieu d'être.
Après la trêve, une coalition entre les différents partis politiques est-elle possible ?
Ces Jeux Olympiques sont un symbole de rassemblement et ont permis à des acteurs issus de différentes familles politiques de collaborer ensemble sur un projet. Une telle collaboration est-elle envisageable au niveau national ?
Pour notre invitée, si un "travail formidable" a été accompli dans le cadre des Jeux Olympiques et qu'il existe un certain nombre de dossiers où il est possible d'avoir une dynamique par delà les frontières politiques cela ne fonctionne pas pour "les décisions difficiles". En matière d'économie, d'immigration, d'autorité, de fiscalité il faut faire des "choix politiques" et le clivage "droite gauche" perdure.
Le Président de la République sera-t-il en mesure de former une coalition malgré les divergences évoquées ? Valérie Pécresse salue dans un premier temps la décision du Président de la République de faire une "trêve" politique pendant les jeux. Pour autant, elle ne comprend pas où ce dernier souhaite "nous emmener et quelle ligne politique il souhaite défendre". Elle cite pour exemple le budget 2025 ou encore la réforme des retraites, des sujets suscitant de nombreux désaccords entre les partis. Elle ajoute également que sur ces questions "les extrêmes nous mettraient à la faillite et ils sont majoritaires".
En l'absence de nomination d'un nouveau Premier ministre, le Front Populaire a de nouveau proposé un nom : celui de Lucie Castets.
Pour Valérie Pécresse, ce n'est pas à la gauche de monter une coalition car le parti n'est pas majoritaire. Elle rappelle qu'en France il n'y a pas qu'un seul extrême à combattre et déplore la soumission du nouveau Front Populaire à la France Insoumise.