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Un vote historique a eu lieu au Parlement européen en faveur du climat. En effet, les députés européens se sont réunis mercredi 8 juin et ont pris position sur les textes majeurs qui visent à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 55% d’ici 2030. Ce vote s’est soldé par l’abrogation des voitures thermiques neuves à partir de 2035. Le Rassemblement national s’est opposé à la loi estimant que les délais étaient trop courts. « Je pense que le délai est beaucoup trop précoce et que cette décision va être perçue comme une angoisse pour des millions d’automobilistes » a déclaré Jordan Bardella, qui explique qu’il faudra doubler les bornes électriques encore trop faibles sur le territoire. « On est là dans une écologie punitive, coercitive alors qu’on devrait miser sur l’innovation et l’accompagnement » à surenchéri le président par intérim du Rassemblement national. Cette décision sera-t-elle suffisante pour atteindre les objectifs ambitieux face à l’urgence climatique ? « Le Haut Conseil pour le Climat nous dit que la moitié de nos émissions de gaz à effet de serre vient de notre modèle économique et notamment de nos importations. Tant que l’Union Européenne continuera de négocier des accords de libre échange avec la Nouvelle-Zélande, la Chine, le Brésil, on continuera de faire circuler des supertankers sur toute la planète » défend le député européen qui souhaite relocaliser les productions, valoriser le patriotisme économique et développer les circuits courts. Alors que le coût de la transition énergétique a été estimé à 50 milliards d’euros par an, cela nécessiterait d’investir massivement selon les économistes. L’État va-t-il assumer le choc que représente la transition écologique ? « La solution de l’écologie pour sauver la planète se trouve dans le localisme. Il faut détaxer la proximité pour qu’on puisse se fournir au plus près des lieux de consommation » continue de marteler notre invité pour limiter les coûts liés au défi environnemental. 


Inflation : comment soutenir les Français ? 


La crise inflationniste est le premier cheval de bataille du gouvernement en place. À l’approche des législatives ce dimanche 12 juin, chacun y va de son commentaire pour peser dans le débat public et obtenir la majorité. Le consommer local a également été évoqué par Bruno Le Maire pour faire face à l’inflation. Le ministre de l’Économie et des Finances a déclaré que ce dispositif d’aide alimentaire devrait profiter aux producteurs Français.  « Je suis d’accord sur le principe, je suis en désaccord sur la méthode […] la solution pérenne c’est de baisser les taxes sur un certain nombre de produits et notamment sur l’énergie, l’électricité, le fioul en baissant la TVA de 20% […] et en créant un panier de produits de première nécessité (riz, pâtes, protections hygiéniques) exemptés de TVA » explique Jordan Bardella qui souhaite faire passer cette mesure en priorité si le RN venait à remporter la majorité aux législatives. 


Parmi les nombreuses crises qui paralysent le pays, la crise des hôpitaux en situation d’asphyxie interroge sur la prise en charge des patients. La nouvelle ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, a annoncé le doublement de la rémunération des heures supplémentaires pour les soignants, sans attendre la conclusion de la mission flash. Cela répond-il favorablement à l’urgence ? « C’est du sparadrap, ils ont cassé l’hôpital public depuis cinq ans et maintenant ils viennent mettre des rustines sur le mal », fustige Jordan Bardella qui dénonce la suppression de 27 000 lits depuis 2013, conséquence, selon lui, de la politique Macron. Côté RN, l’extrême-droite défend un « grand plan santé de 20 milliards  d’euros » dont 10 milliards investis dans les infrastructures et 10 milliards dans les augmentations de salaires. « Les soignants ont été maltraités depuis cinq ans, il faut les revaloriser […] il faut rendre l’hôpital aux soignants » poursuit notre invité qui dénonce fermement la logique de rentabilité dans le secteur de la santé.