C’est finalement Christiane Taubira qui est arrivée en tête de la Primaire populaire de la gauche, qui s’est clôturée dimanche 30 janvier, avec une « mention bien plus ». L’ancienne ministre de la Justice et candidate à l’élection présidentielle devance ainsi Yannick Jadot (2e, avec une « mention assez bien plus ») et Jean-Luc Mélenchon (3e, « mention assez bien moins »). De son côté, la candidate du Parti socialiste Anne Hidalgo n’arrive qu’en cinquième position. Lors d'une allocution, après le résultat de cette initiative citoyenne inédite, Christiane Taubira a appelé dans la soirée les autres candidats de gauche à « l'union et au rassemblement » en vue de l'élection présidentielle. « Je prendrai l'initiative d’appeler les autres candidats », a-t-elle affirmé, tout en citant les candidats socialistes, écologistes, insoumis et communistes. « Je sais leurs réticences, mais je sais aussi leur intelligence et leur sens de l'intérêt général. Cette union, nous la construisons ensemble », a-t-elle ajouté.
Néanmoins, les autres partis refusent, pour l’heure, les autres leaders de la gauche refusent de se rallier derrière une candidature unique de la gauche. « Tout ça pour ça. Il y a une multitude de candidatures à gauche, et une de plus aujourd'hui. Mais il y a qu’une seule candidature de l’écologie et de la justice sociale, celle de Yannick Jadot », a affirmé Julien Bayou, le secrétaire national du parti Europe Écologie Les Verts (EELV), invité des 4 vérités, lundi 31 janvier, sur France 2. Cette initiative citoyenne avait pourtant pour but de désigner un candidat unique afin de réunir la gauche à la présidentielle. « C’était une sorte de sondage pour rassembler et finalement, il y a juste une candidature de plus. La sociale démocratie essaye de se départager cela nous concerne assez peu », a-t-il précisé, constatant « l’échec » de la candidature commune entre EELV et le PS en 2017.
La campagne écologiste peine à décoller
Près de quatre mois depuis son investiture à la primaire écologiste, Yannick Jadot peine à faire décoller sa campagne. Il plafonne depuis plusieurs semaines à 5% des intentions de vote, selon le baromètre réalisé au quotidien par OpinionWay - Kéa Partners pour « Les Échos ». « Ceux qui nous ont mis dans l’impasse, ce sont les gouvernements précédents », a estimé Julien Bayou. Certains électeurs déplorent l’absence du volet sécurité ou pouvoir d’achat dans le programme du candidat écologiste. Le parti EELV propose néanmoins la création d’un bonus malus et d’un ISF écologiste. « L’enjeu est que les ultra riches de notre pays paient leur juste part » a affirmé son porte parole.