Deux jours après le débat de l’entre-deux tours de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron semble creuser son avance sur son adversaire Marine Le Pen. Alors que les Français devront se rendre aux urnes, dimanche 24 avril, le président-candidat est désormais crédité de 57,5% des intentions de vote au second tour, contre 42,5% pour la candidate du Rassemblement national, rapporte un sondage Ipsos-Sopra Steria pour Franceinfo et Le Parisien-Aujourd'hui en France, publié jeudi 21 avril. Néanmoins, dans le clan de LREM, on ne crie pas victoire. « Rien n’est fait, rien n’est joué. Il faut cette mobilisation forte dimanche », a déclaré Julien Denormandie, appelant « à l’humilité », le 22 avril, sur le plateau des 4 vérités, sur France 2. Au lendemain du débat, les sympathisants de Marine Le Pen, qui n’a, une nouvelle fois, pas réussi à véritablement s’imposer, ont jugé l’attitude d’Emmanuel Macron arrogante. « C’est le langage du Front national. Pour éviter de parler du fond, on parle de la forme. Emmanuel Macron a mis de la clarté. C’était très important. Sur le pouvoir d’achat, les échanges ont montré que la mesure de la candidate d’extrême droite était inefficace et que celle qui marchait était celle du bouclier que nous avons mis en place. Mesure que la candidate elle-même n’a pas voté à l’Assemblée », réagit le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, au micro de Jeff Wittenberg.
L’enjeu pour les finalistes est aujourd’hui d’attirer les indécis et notamment les électeurs de Jean-Luc Mélenchon, qui a récolté 22% du scrutin lors du premier tour. Beaucoup disent aujourd’hui ne pas vouloir choisir entre les deux. Parmi les principaux sujets en jeu ? L’écologie. « Il faut mettre le paquet dès maintenant, en allant deux fois plus vite que ce qu’on a fait aujourd’hui. Contrairement à ce que disent certains, nous avons agi en faveur de l’écologie pendant ce quinquennat », a expliqué Julien Denormandie. L’objectif du prochain ? Aller encore plus loin, assure-t-il en précisant que l’ambition écologique doit être « suivie d’une politique sociale ». Pour cela, le président sortant propose la mise en place d’un système de leasing (location longue durée NDLR), pour permettre aux ménages de se procurer des véhicules électriques. Sur le logement, il s’engage à rénover plus de 700 000 logements. Le responsable LREM se défend cependant d’imposer une quelconque « injonction » aux Français. « L’écologie ne marche pas en obligeant. Cela marche en accompagnant. Notre responsabilité est de donner la capacité à chacun de pouvoir le faire », déclare-t-il.
Peut-il prétendre au poste de Premier ministre ? Pour l’heure, le ministre ne préfère ne « pas penser à l’après », affirme-t-il. « Je n’ai qu’une seule préoccupation, c’est que le président soit réélu », renchérit-il.