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Jeff Wittenberg reçoit Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’alimentation dans les 4 vérités. 


Alors que le Royaume-Uni bafoue les accords post Brexit, la France a sévi et a tranché en faveur d’un « renforcement des contrôles » et d’une « interdiction de débarquement des produits de la mer » si nécessaire. Entre le gouvernement britannique et l’État Français, le ton est donné suite au retard des licences accordées aux pêcheurs français outre-Manche. Après les premières mesures de rétorsions pour défendre le droit des pêcheurs français sur les eaux britanniques, Londres a convoqué l’ambassadrice française. Pour Julien Denormandie, la marche à suivre se précise : « il faut être ferme pour nos pêcheurs parce que les Britanniques se sont engagés », explique t-il. Tandis que certains craignent une détérioration de nos rapports avec le Royaume-Unis face aux dernières annonces prononcées par le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, jusqu’où faut-il aller dans l’escalade ? Le gouvernement restera aux côtés des pêcheurs français « pour faire valoir leurs droits et faire en sorte que les britanniques honorent leur engagement » affirme le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation.  


Changement climatique : l’agriculture victime ou coupable ? 


À quelques mois de l'élection présidentielle, les candidats en lice pour l’Élysée ont dévoilé les grandes lignes de leur programme. De droite comme de gauche, le défi de la transition écologique est sur toutes les lèvres. Un sujet sensible qui frappe de plein fouet l’agriculture, touché par des calamités agricoles qui se multiplient : inondation, grêle, pluies diluviennes… Il y a quelques mois, la France a enregistré la plus grande catastrophe agronomique du début du XXI ème siècle avec un épisode de gel sans précédent. Face aux intempéries qui mettent en péril le secteur de l’agriculture, le gouvernement travaille sur « la mise en place d’une couverture contre ces risques » déclare Julien Denormandie au micro de Jeff Wittenberg, avant de poursuivre : « Je présenterai dès le 1er décembre, un projet de loi en Conseil des ministres pour refondre ce système de couverture des risques, des assurances récoltes pour se prémunir contre ses risques ». Une mesure encourageante qui pourrait voir le jour avant la fin de la mandature si validée par le Parlement. Une question reste en suspens, l’agriculture est-elle victime ou coupable du dérèglement climatique ? La mécanisation et l’agrochimie supplante le marché contre 10% d’exploitations bio, encore largement minoritaires. L’ancien ministre chargé de la Ville et du Logement rappelle que depuis 2017, la France a doublé la superficie du bio dans le pays, aujourd’hui premier pays d’Europe avec la plus grande surface bio. Au delà du bio, cet ingénieur des ponts, des eaux et des forêts souhaite promouvoir la « haute valeur environnementale », un label qui a triplé sur le territoire en trois ans avant d’ajouter que l’agriculture doit pouvoir s’adapter en « diminuant les émissions de méthane et travaillant sur les méthodes d’engrais ». Pour répondre au défi qui pèse sur l’agriculture, l’ex secrétaire général d’adjoint En Marche compte « investir », notamment grâce « au plan 2030 » qui consacre deux milliards d’euros pour développer de nouvelles solutions en faveur d’une agriculture responsable et durable. 

Au cœur de l’actualité, l’association L214 a dénoncé à nouveau des pratiques dans un abattoir de Saône-et-Loire qui appartient à la marque Bigard. Au ministère de l’Agriculture, l’enquête se poursuit. Julien Denormandie est clair : « je suis toujours très ferme sur ces sujets. Je ne veux en aucun cas jeter l’eau propre sur toute une profession ou sur nos services vétérinaires ». Au cours du mandat, le ministre de l’Agriculture a agit avec une main de fer : « c’est sept abattoirs suspendus » en à peine un an.