Description

Le gouvernement se fait attendre… Après les résultats définitifs des élections législatives, le 7 juillet 2024, Emmanuel Macron avait annoncé une « trêve olympique » pendant les épreuves. Une trêve qui s’est étirée jusqu’à la fin de l’été. Conséquence ? À l’aube de septembre, et alors que la démission de Gabriel Attal, le 16 juillet dernier, a été acceptée, aucun nouveau ministre n’a été annoncé. Cette fumée blanche touche-t-elle à sa fin ? Invitée des 4 vérités, Marc Ferracci, député Ensemble pour la République (ancien En marche !), et proche du président de la République, annonce une « décision imminente ». Une candidate du Nouveau Front Populaire, Lucie Castet, était prête à se rendre à l’Élysée. Mais, selon le représentant de l’ancien parti En marche !, elle présentait « toutes les caractéristiques de quelqu’un qui allait se faire censurer très vite à l’Assemblée nationale ». À cause de ce risque de clivage, le président de la République choisit donc de faire durer le suspense plus longtemps et de chercher quelqu’un qui sera, selon lui, plus fédérateur.

Emmanuel Macron est-il en train de commettre une « faute institutionnelle » ?

 Mais n’outrepasse-t-il pas son rôle en censurant de manière préventive cette ministre potentielle ? L’ancien président de la République, François Hollande, a en tout cas qualifié le refus de nommer Lucie Castet de « faute institutionnelle d’Emmanuel Macron ». Le Chef de l’État n’aurait-il pas dû laisser l’Assemblée décider ? Citant l’article 5 de la Constitution, Marc Ferracci évoque le rôle du président de la République de « nommer un premier ministre afin d’assurer la continuité de l’État et des services publics ». Face à ce risque de « déstabilisation », Emmanuel Macron est, selon lui, dans son droit le plus strict.

En réponse à cette attitude autoritaire, LFI agite depuis quelques jours la menace d’une destitution du président de la République. Une destitution à laquelle adhèrent 49% des français, selon un sondage Elable pour BFMTV, mais qui, selon le vice-président Ensemble pour la République, est un simple « chiffon rouge » agité par la France Insoumise. En attendant, pour l’instant, le nom d’un premier Ministre potentiel qui circule est celui de Bernard Cazeneuve, qui a (déjà) été premier ministre sous François Hollande de 2016 à 2017. Est-il le favori de Matignon ? Marc Ferracci évoque en tout cas une figure, qui, étant issue de la gauche, incarnerait le changement. De plus, en tant qu’ancien ministre de l’Intérieur, l’homme politique avait aussi « affirmé un certain nombre de positions sur le volet régalien, sur l’ordre publique, sur l’universalisme républicain » qui parlaient à une sensibilité de droite. » Par cet aspect a priori colateur, Ferracci suppose que Cazeneuve serait après tout « peut-être la bonne personne ». Finalement, quand et qui viendront mettre fin aux rumeurs et à l’attente insoutenable ? L’invité des 4 vérités annonce une très probable prise de parole du chef de l’État dans les prochains jours, pour expliquer, d’une part, sa décision, et d’autre part, pourquoi elle a mis tant de temps à être prise.